Intestin, maladies inflammatoires et santé mentale

Écrit par: L'équipe Maison Jacynthe
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Publié le: 3 décembre 2015
Intestin, maladies inflammatoires et santé mentale

 

Tout simplement parce que ça pourrait aider une famille, un enfant.

Sans croire aux cures miracles ni prétendre à des solutions soignantes.

Tout simplement en reprenant ce qui m'a été raconté afin que vous puissiez aller chercher des outils si vous en avez besoin.

J'avais échangé avec Évelyne Claessens "Guérir l'autisme... c'est possible" après avoir rencontré, par hasard ,un psychothérapeute, docteur en psychologie, chef de service et consultant en neuropsychologie qui avait diagnostiqué son enfant autiste pour, des mois plus tard, retirer son diagnostic. Il m'avait proposé d’entrer en contact avec elle, ce que je fis. Je relate notre échange brièvement dans "Vive la détox" (p.29) sachant que ça pouvait peut-être aider des parents, des enfants (et des familles m'en ont témoigné, mission accomplie).

Je rencontre par la suite Caroline Roy (de l'entreprise Cuisine l'Angélique) qui vécut sensiblement la même histoire, soit de voir son enfant perdre ses comportements autistiques. Pour lui, elle a créé des produits sans gluten qui font aujourd'hui le bonheur de plusieurs.

Je réalise à lire plusieurs autres témoignages que ce phénomène est assez répandu. Mais on en parle peu. Il n'y a pas de preuves scientifiques encore.

De son côté, une amie dont le fils avait le système immunitaire trop faible (nombre de plaquettes sanguines fatalement bas) a suivi les recommandations de son acupunctrice, c'est à dire couper le gluten. Grâce à ce changement dans leur alimentation, elle a pu voir son fils reprendre le dessus.

Cet été, un pharmacien dont j'aime l'objectivité, la perspective et l'ouverture, relate que le premier médicament est l'aliment et que, par ailleurs, si on souhaite une belle peau, veiller sur la propreté de son intestin est une priorité.

Puis un docteur dont j'apprécie la motivation m'écrit un message : "La science du microbiote révolutionnera, à mon avis, l'impact de notre alimentation sur notre santé. Le reportage de Découverte (27 septembre 2015) explique bien les dernières percées en la matière".

Jacqueline Lagacé me rappelait aussi son argumentaire lorsqu'une journaliste "scientifique" tentait de revenir sur l'absence d'études scientifiques quant au "sans gluten"... alors que de plus en plus d'études, et Mme Lagacé en nomme les sources, sont accessibles.

Je souris lorsque je lis "Le charme discret de l'intestin" et son auteure qui ne comprend pas, après s'être soignée de nombreux troubles (cutanés, digestifs) décide d'entreprendre des études médicales et réalise qu'on ne dit pas ce que l'on sait encore, on attend plus de preuves...

J'entends ce matin Nathalie Champoux, auteure du livre "Être et ne plus être autiste" à l'émission d'Isabelle Maréchal et je prends des notes tout en me réjouissant. Vivement qu'on en parle! Ce que Nathalie Champoux dit d'emblée c'est que si ce n'est pas pour tous les enfants, pour tous les cas d'autisme (chaque personne est unique, chaque processus de guérison l'est aussi), essayer un régime sans gluten et sans produits laitiers n'est nullement dangereux. Surtout lorsque l'on peut voir des vies changées pour le mieux.

Nathalie Champoux, afin d'aider ses 2 fils, a donc tenté une alimentation sans gluten et sans produits laitiers (attention, 80 % des aliments achetés peuvent en contenir, des épices aux crèmes pour le corps, shampoing...) en se tournant vers le naturel, le sain, le moins transformé, génétiquement modifié, éliminant stabilisateurs, pesticides, colorants...

Elle poursuit son témoignage en racontant qu'à peine 3 jours de cette nouvelle alimentation et son plus jeune sourit, babille, ce qu'il ne faisait plus; son ventre dégonfle, la constipation disparaît. Après une semaine, le plus vieux connecte, pour la première fois, avec d'autres enfants, pouvant même se diriger à la salle de jeu sans sa maman. L'auteure mentionne aussi ce même reportage de l'émission Découverte cité plus haut dans lequel on fait le lien entre la santé gastro intestinale et le cerveau. Alors que dans le "Québec Science", tout comme Giulia Anders ("Charme discret de l'intestin"), on dresse le lien entre l'intestin, les maladies inflammatoires, auto-immunes et la santé mentale. On pourrait aussi lire "The grain brain" si on souhaitait parcourir des pages sur l'impact d'ingurgiter des céréales telles que le blé, par exemple.

Nathalie conclut en mentionnant qu'il n'est pas tout d'éliminer les agresseurs de l'intestin; il faut aussi voir à ce que le modèle scientifique nomme le leaky gut  (des jonctions serrées (entre autres) qui augmentent la perméabilité de l'intestin grêle et favorise la recirculation entéro-hépatique de particules qui dans un intestin en santé serait excrétées...), il faut aussi réparer l'intestin poreux, traiter l'inflammation et régénérer (souvent les cas d'autisme sont accompagnés d'intoxication aux métaux lourds, entre autres à cause du mercure, d'aluminium, des suppléments de fer, du plastique dont on est entouré et qu'on ingère trop souvent...); il faut les sortir. Quant aux craintes de manquer de calcium ou autres, elle aimerait défaire les mythes: le calcium des légumes et graines est superbement assimilé. Et l’homme a survécu et évolué pendant 200 000 ans seulement avec le lait maternel.

De mon côté et encore une fois, je ne cherche nullement la controverse, je ne fais que, bien humblement, relater différents témoignages et différentes sources des plus plausibles (rien n'est de mon cru!). Personne ne peut nier par contre que l'alimentation est la base de la santé mais il reste encore beaucoup de science à faire avant de prouver le tout, même si cliniquement on observe des résultats.

Caroline écrit suite à la publication de ce texte:"Je crois du plus profond de mon coeur que le but n'est pas de créer de faux espoirs mais plutôt de proposer des pistes de solutions qui peuvent, pour certains, être grandement bénéfiques. Chaque enfant, chaque cause, chaque situation est unique. Et il est vrai que parfois, nous ne pouvons rien changer à ce qui est. Mon premier enfant est décédé à l'âge de 21 mois d'une maladie du coeur, je n'ai pu que l'accompagner dans sa maladie, en remerciant d'avoir reçu soutien et soins exceptionnels avec Ste-Justine jusqu'à la fin... Mon troisième, lui, présentait plusieurs symptômes autistiques et troubles nerveux. Il fut référé en pédopsychiatrie. Et notre histoire se termine bien, puisque nous avons eu la chance d'être guidés vers des gens qui nous ont proposé des pistes de rechange que nous avons décidé d'explorer. Parmi ces pistes, bien entendu, se trouvait entres autres l'exclusion du gluten et des produits laitiers. Et beaucoup de démarches également qui sont abordées dans le livre de Nathalie Champoux. Pour nous, pour lui, ce fut bénéfique et il se porte à merveille aujourd'hui. Dans notre cas, heureusement, ses symptômes n'étaient pas de type "génétique".  L'autisme génétique n'est pas très fréquent, mais pourtant, un autisme de type récessif atteint aujourd'hui un taux de fréquence quasi épidémique. La cause de ce type d'autisme est multifactorielle, mais l'alimentation peut souvent être un des nombreux facteurs de cet état. De plus en plus de recherches s'attachent à ce phénomène (Dohan, Reichelt, Shattock, Cade etc.) où l'on détecte dans les urines des enfants autistes des peptides de gluten et de caséine. Un déséquilibre de leur flore intestinale viendrait expliquer que les protéines comme le gluten et la caséine ne sont pas digérées correctement chez plusieurs de ces enfants. Le régime sans gluten et sans caséine apporte donc souvent de grandes améliorations chez les enfants autistes."

Pour en savoir plus, les livres de Nathalie Champoux et Évelyne Claessens, le site de Caroline, celui de Mme Lagacé, l'entrevue avec Isabelle Maréchal.

Finalement, pour se réjouir, toutes nos recettes sont sans gluten et sans produit laitier & gourmandes, savoureuses, délicieuses... alors que tous nos produits pour la peau et la maison sont naturels et sans gluten (je ne croyais pas qu'il fallait le mentionner!).

 

photo: Marïphotgraphie

et note aux lecteurs, Caroline Roy ainsi que Nathalie Champoux ont lu ce texte avant que je le publie.

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