NMN : bienfaits, longévité et rôle du NAD⁺

Qu’est-ce que le NMN ?

Le NMN (nicotinamide mononucleotide) est un précurseur direct du NAD⁺ (nicotinamide adénine dinucléotide), une molécule centrale du métabolisme cellulaire.

La recherche sur le NMN s'est intensifiée ces dernières années, en raison de son potentiel à contrer certains processus du vieillissement, en particulier ceux liés à la baisse du NAD⁺ avec l’âge.

Effectivement, le NAD⁺ est un cofacteur essentiel pour des centaines de réactions cellulaires.  

Processus de vieillissement liés à la baisse du NAD⁺

Afin de mieux comprendre les bénéfices du NMN, il convient de faire un petit rappel des neuf principaux processus de vieillissement¹ et du rôle que joue la baisse du NAD⁺ dans ce contexte².

En premier lieu, des facteurs génétiques sont à la base du vieillissement. Ceux-ci incluent l’accumulation de dommages à l’ADN couplée à une efficacité réduite des systèmes de réparation de l’ADN, de même que le raccourcissement des télomères et la détérioration du profil épigénétique.

Deuxièmement, les mécanismes de contrôle de qualité des protéines (maintien de leur forme optimale, dégradation des protéines endommagées) deviennent également moins efficaces avec l’âge. Vient ensuite le dérèglement des voies de signalisation (hormones, neurotransmetteurs et autres) qui maintiennent les fonctions optimales de la croissance, du métabolisme et du vieillissement normal. Avec l’âge, les mitochondries perdent aussi de leur efficacité en produisant moins d’ATP (la principale source d’énergie chimique de tout l’organisme) et plus d’espèces réactives de l’oxygène (stress oxydant) qui engendrent plus de dommage à l’ADN, aux protéines et aux lipides. L’accumulation des cellules sénescentes (arrivant en fin de vie) combinée à la diminution de la capacité des cellules souches à se renouveler et à régénérer les tissus participent également au processus normal du vieillissement.

Finalement, l’inflammation chronique de bas grade (appelée "inflamm-aging") engendre une altération de la communication hormonale, immunitaire et neuronale, ainsi qu’un déclin de la capacité des tissus à maintenir leur équilibre fonctionnel. 

Comment le NMN agit-il sur la longévité cellulaire ?

En augmentant le NAD⁺ (ou en contrant la baisse de son niveau avec l’âge), le NMN contribue à améliorer, en premier lieu, les fonctions mitochondriales. Ceci se traduit par plus d’ATP et moins d’espèces réactives de l’oxygène et mène, par exemple, à une meilleure tolérance à l’effort physique.

Le NAD⁺ étant utilisé par les enzymes qui participent à la détection et à la réparation des cassures de l’ADN, le maintien de ses niveaux améliore la stabilité du matériel génétique, réduisant ainsi les défauts fonctionnels et les risques de cancer.

Finalement, le NAD⁺ réduit l’inflamm-aging, affermit le métabolisme des nutriments (en améliorant notamment l’action de l’insuline) et soutient le bon fonctionnement des cellules souches². 

Études cliniques : ce que montre la recherche sur le NMN

Les études chez l’humain confirment que le traitement au NMN augmente effectivement les niveaux de NAD⁺ dans l’organisme.

Le NMN est-il sécuritaire ? Dosages et tolérance

Le NMN est très bien toléré à des doses pouvant atteindre plus de 1000 mg/jour avec peu d’effets secondaires notables.

Quels sont les bienfaits concrets du NMN chez l’humain ?

Il réussit notamment à améliorer la performance physique, la circulation sanguine au cerveau, l’action de l’insuline et la qualité du sommeil chez divers groupes de patients, dont des personnes âgées^3-8. 

Ainsi, le NMN est maintenant perçu comme un supplément à haut potentiel pour contrer certains processus du vieillissement. 

Présentation du NMN : à visionner pour mieux comprendre son mécanisme d’action

Références scientifiques 

1. López-Otín, C. et al. (2023). The Hallmarks of Aging: An Expanding Universe. Cell, 186(2):243-278. 
2. Covarrubias, A.J. et al. (2021) NAD(+) metabolism and its roles in cellular processes during ageing. Nat Rev Mol Cell Biol. 22(2):119-141. 
3. Yi L.  et al.(2023). The efficacy and safety of β-nicotinamide mononucleotide (NMN) supplementation in healthy middle-aged adults: a randomized, multicenter, double-blind, placebo-controlled, parallel-group, dose-dependent clinical trial. Geroscience, 45(1):29-43. 
4. Yoshino M. et al. (2021). Nicotinamide mononucleotide increases muscle insulin sensitivity in prediabetic women. Science. 372(6547):1224-1229. 
5. Liao B. et al. (2021). Nicotinamide mononucleotide supplementation enhances aerobic capacity in amateur runners: a randomized, double-blind study. J Int Soc Sports Nutr. 18(1):54. 
6. Kim M. et al. (2022). Effect of 12-Week Intake of Nicotinamide Mononucleotide on Sleep Quality, Fatigue, and Physical Performance in Older Japanese Adults: A Randomized, Double-Blind Placebo-Controlled Study. Nutrients. 14(4):755. 
7. Irie J. et al. (2020). Effect of oral administration of nicotinamide mononucleotide on clinical parameters and nicotinamide metabolite levels in healthy Japanese men. Endocr J. 67(2):153-160. 
8. Morifuji M. et al. (2024). Ingestion of β-nicotinamide mononucleotide increased blood NAD levels, maintained walking speed, and improved sleep quality in older adults in a double-blind randomized, placebo-controlled study. Geroscience. 46(5):4671-4688.