Les intolérances - un problème d'aliments?

Écrit par: Jacynthe
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Publié le: 29 janvier 2017
Les intolérances - un problème d'aliments?

Les intolérances – un problème d’aliments ?

L’incidence des allergies et intolérances alimentaires devient de plus en plus prononcée chez les jeunes et même les enfants. Lorsque j’étais adolescente (il y a 20 ans), j’ai eu plus de 15 intolérances alimentaires et il n’y avait pas encore la culture du « sans » : « sans gluten, sans lactose, sans noix ». Selon mes expériences, les médecins parlaient des réactions anaphylactiques, par contre, en ce qui concerne les intolérances, c’était plus ou moins mystérieux. La seule action suggérée était de se priver des aliments qui dérangent et essayer de vivre en contentement malgré un corps qui était fréquemment réactif envers des aliments provoquant des réactions qui duraient entre quelques heures jusqu’à quelques jours.

Aujourd’hui le langage des intolérances et des allergies est très commun, je dirais que ce n’est pas rare que l’on rencontre quelqu’un qui ne connait pas une personne ayant une intolérance ou une allergie alimentaire.

Les questions majeures que je vais élaborer dans cet article sont :

  1. Quelle est la différence entre une allergie et une intolérance ?
  2. Quels sont les symptômes typiques associés aux intolérances ?
  3. Pourquoi est-ce qu’il y a autant d’augmentation en intolérances, aujourd’hui et surtout chez les jeunes ?
  4. Qu’est-ce qu'un aliment hyper-allergène et il y en a combien ?
  5. Est-ce qu’on a besoin de vivre avec nos intolérances pour toujours ?
  6. Quelles sont les étapes concrètes afin de réduire l’expression des intolérances alimentaires ?

Alors, pour commencer :

  1. Quelle est la différence entre une allergie et une intolérance ?
    • Une allergie est ainsi définie : une réaction adverse après avoir eu contact avec un aliment et qui s’exprime avec la production d’un anticorps IgE, IgA ou IgM provenant du système immunitaire, détectable dans le sang.
    • Une intolérance est ainsi définie : une réaction adverse après avoir eu contact avec un aliment et qui ne s’exprime pas avec la production d’un anticorps IgE, IgA ou IgM provenant du système immunitaire.

N.B. Les symptômes associés aux réactions de niveau allergique et intolérante pourraient se ressembler d’une façon identique en nature et peut-être variables en intensité et en intervalle d’expression après l’exposition à l’aliment.

  1. Quels sont les symptômes typiques associés aux intolérances ?
    • La façon dont les intolérances s’expriment est une réflexion de biochimie unique à chacun, l’hérédité, le métabolisme, la personnalité etc.
    • Il faut savoir que tous les symptômes, que le corps peut produire, pourraient s’exprimer en réaction d’intolérance.
    • Les symptômes, les plus associés avec des réactions, sont :
      • Neurologique – confusion, hyperactivité, irritabilité, perte de concentration, perte de mémoire, étourdissements, fatigue, sentiments d’indécision, maux de tête, insomnie, sautes d’humeur, rages de colère, mélancolie
      • Muscolo-squelletique – arthrite, mal de dos/cou, articulations douloureuses
      • Circulatoire – anémie, douleur dans la poitrine, battements de cœur rapides ou lents, hypertension, rétention d’eau
      • Respiratoire – asthme, écoulements, sinusite, toux, bronchite
      • Digestif/Intestinal – douleur d’abdomen, gonflement, diarrhée, constipation, colite, ballonnement, rages/envies fortes, nausée
      • Peau – acné, picotements, eczéma, psoriasis, rougeurs
      • Endocrinien – déséquilibre des menstruations (excès, perte, inconstant), impotence
      • Autres – sclérose en plaques, syndrome du côlon irritable, otite, diabètes type II, hypoglycémie, cernes, énurésie (mouillage du lit).

Ouf ! Avec tous ces symptômes, comment peut-on vraiment savoir si nous sommes en expression d’intolérance ou simplement malade ? Cette question nous amène vers notre prochaine réflexion sur l’incidence des intolérances aujourd’hui.

  1. Pourquoi est-ce qu’il y a autant d’augmentation en intolérances, et surtout chez les jeunes ?                                      
    • Il faut comprendre qu’il n’y a pas qu'une seule cause pour les intolérances, mais plutôt une combinaison de facteurs qui rendent le système immunitaire moins résilient, et le système nerveux et endocrinien plus hostiles.
    • En considérant l’incidence des intolérances aujourd’hui, il est aussi important de comprendre que l’apparition ou détection d’un symptôme est l’expression d’une accumulation de stress au point que notre seuil de tolérance est dépassé, donnant lieu au début d’irritation du corps. Ce seuil de tolérance est différent pour chacun, comme les forces et faiblesses sont différentes pour chacun.
    • Tout pour dire qu’il n’y a pas seulement les qualités nocives d’un aliment qui stimulent une réaction de défense du système immunitaire, mais l’interaction entre l’aliment et les tissus de différents systèmes corporels (digestif, intestinal, respiratoire, tégumentaire(peau), nerveux, etc), qui ont également leurs propres limites de résilience et tolérance, leurs forces et faiblesses.

Donc, je vous fais un portrait – un corps cherche toujours l’homéostasie – un état dynamique et équilibré malgré un environnement toujours en changement. Le corps est en interaction continuellement avec des stress mentaux, émotionnels, physiques, environnementaux et souvent alimentaires. Chaque stress nécessite un métabolisme – incluant les processus de digestion, assimilation et élimination. La qualité de chacun de ces processus est déterminée par la nature de stimulus, les réserves (minéraux, vitamines, enzymes etc.) disponibles afin d’effectuer des réactions métaboliques ainsi que la santé et propreté des tissus physiologiques (en inflammation, congestionnés, déshydratés, etc.). Si, par exemple, le processus de digestion est compromis à cause d’un manque d’acide chlorhydrique lié au stress émotif pendant l’heure de repas, les protéines risquent d’être laissées non-digérées, et ces particules pourraient irriter les parois de l’estomac, éventuellement créer des poches et commencer à circuler dans le sang, ce qui créeraient un état anormal. Cet état anormal attirera l’attention du système immunitaire qui lui enverra des lymphocytes et d’autres globules blancs pour surveiller cette protéine non digérée. Voici donc la création d’un premier degré d’inflammation – subtil et indétectable pour notre système nerveux. Petit à petit, lors de chaque repas; chaque stress, chaque émotion non digérée et chaque pensée négative non éliminée feront en sorte que la charge de stress totale augmentera. Le corps deviendra de plus en plus hostile et les intolérances apparaîtront de plus en plus.

Aujourd’hui, peut-on dire que les enfants et les jeunes sont moins stressés ? Moins dérangés par les pressions de l’école, moins stimulés par la technologie ? Est-ce que notre alimentation et notre eau sont plus ou moins toxiques qu’il y a 10-30 ans ? Est-ce que notre société est plus ou moins chargée avec la colère, notre environnement, plus ou moins dégradé, exploité, abusé ?

Les enfants sont des êtres sensibles, très sensibles énergétiquement – ils n’ont pas les capacités d’adulte pour filtrer pu interagir avec ce qu'ils doivent affronter. L’alimentation est un stimulus très présent au quotidien et elle est souvent la seule source de contrôle pour un enfant. Lorsque le corps dit NON à une vie stressante (incluant le stress des vies parentales),  ce stress sort souvent par la bouche, la peau, les poumons, l’estomac et le côlon.

La vraie question pour moi est : pourquoi est-ce que les jeunes et les enfants sont si hostiles à ce qu’ils consomment ? Pourquoi est-ce qu’ils ont autant besoin de se défendre ? Et d’où viennent les sources de stress et toxines au quotidien ?

 4. Qu’est-ce que c’est un aliment hyper-allergène et il y en a combien ?

Un aliment hyper-allergène est un aliment qui stimule des réactions adverses chez la plupart des populations qui s’expriment par des intolérances alimentaires. Les listes varient, par contre, en général les voici :

  • Produits laitiers (vache), oeufs, noix, arachide (qui est une légumineuse), soja, blé, sucre blanc, porc, TOUS colorants, saveurs, additifs artificiels, herbicides et pesticides.

Au sujet des herbicides et pesticides – un peu de poison est toujours du poison, souvent des intolérances ont rapport avec des substances chimiques et non pas l’aliment comme tel.

Pour vos petits trésors, voici une liste supplémentaire à considérer dès que vous introduisez l’alimentation solide – ces aliments peuvent être difficiles pour eux à digérer au début.

  • Chou, chocolat, cannelle, agrumes, noix de coco, maïs, mangue, poisson, oignon, papaye, légumineuses, melon, seigle, sarrasin, tomates, levure, pois, fraises.

5. Est-ce qu’on a besoin de vivre avec nos intolérances pour toujours ?

  • Dit tout simplement – NON. Un long sujet et potentiellement un long chemin, mais le seul constant est le changement, car le corps s’adapte, et le corps peut apprendre comment métaboliser ses stress différemment. Certainement chacun est différent, l’âge, l’hérédité, ainsi que d’autre facteurs influencent l’hostilité et donc la réaction du corps.

6. Quelles sont des étapes concrètes afin de réduire l’expression des intolérances alimentaires ?

  • Éliminer les aliments transformés, raffinés, sucrés, chimiques et non-biologiques.
  • Éliminer les produits de nettoyage et de beauté chimiques.
  • Identifier les sources négatives de stress dans votre vie et essayer de les neutraliser à travers votre style de vie, et pour la gestion de stress : méditer, danser, respirer, s’étirer, se faire masser…
  • Trouver le calme parmi la consommation constante… essayer de retrouver le silence de l’esprit, la joie du cœur, la confiance en soi, le mouvement équilibré du corps.
  • Plus que jamais, et surtout pour les enfants – les bons mécanismes de gestion de stress sont importants à intégrer chaque jour - entre l’école et la maison, avant et après les repas, avant de se coucher et lors des moments difficiles.

Au début, il se peut que votre régime ait besoin d’être restrictif, par contre ce n’est que le début. Ceci est une différente façon de penser sur les intolérances – elle est plutôt comme une invitation de se mieux connaitre, de se rencontrer dans la crise et d’agir avec compassion, écoute et espoir d’un retour éventuel à la santé équilibrée.

Références :

Allergies, Disease in Disguise - Carolee Bateson-Koch DC ND (1994)

Super Baby Food - Ruth Aaron (2013)

En soutien de votre autonomie et santé rayonnante!

Danielle Denichaud RHN, RYT, BA

Consultante en nutrition holistique

Membre de l'association des naturopathes professionnels du Québec (ANPQ) et l'association des nutritionnistes holistiques professionnelles du Canada (CAHN-Pro)

Avertissement professionnel

Ces recommandations visent à l'amélioration de niveau de bien-être physique et de santé générale, et ne sont en aucun cas prévues pour remplacer des diagnostics médicaux, traitements ou prescriptions médicales, ou tout autre acte contrôlé ou licencié qui pourrait constituer la pratique de la médecine.

 

 

 

 

 

 

 

 

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