Le soleil maléfique?

Écrit par: Jacynthe
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Publié le: 20 mai 2016
Le soleil maléfique?

LE SOLEIL MALÉFIQUE1 ?© 2016 Danièle Starenkyj www.publicationsorion.com

Le soleil maléfique semble s’être levé dans les années 1950 qui connurent des modifications sociales vis-à-vis du soleil, modifications caractérisées par l’apparition du bikini, la mode du bronzage et le privilège des congés payés synonymes de vacances prolongées pour tous au bord de la mer ou en montagne.

Les tableaux des impressionnistes sont d’un seul coup archaïques : des vacanciers au bord de la mer se promenant avec chapeau et ombrelle et se baignant habillés ; des citadins en costume noir et des dames en robes longues marchant à l’ombre des platanes sur les grands boulevards ; des paysans habillés de la tête aux pieds en train de labourer, faire les foins ou moissonner le blé… On veut décrire ce monde comme étant asservi à une pudeur contraignante. Selon la science actuelle, il semble qu’il était plus sensible au bon sens et savait jouir des bienfaits indispensables du soleil sans en souffrir.

On relie l’augmentation des cancers cutanés qui surviennent au XXIe siècle chez des sujets de plus en plus jeunes, à l’excès de soleil. On avoue que la recherche de crèmes miracles et les chirurgies réparatrices toujours plus agressives sont paradoxales et impuissantes en face d’une irradiation solaire croissante et inconsidérée. Le seul espoir, nous dit-on, réside dans un changement radical des habitudes solaires des jeunes générations.

En première ligne, on déclare à nouveau que « les vêtements (et les chapeaux) constituent la forme la plus simple et la plus efficace de protection (contre le soleil) ».

Deuxièmement, on commence à placer les cancers cutanés dans le contexte d’un excès en calories, et plus particulièrement d’un excès en gras. Un organisme dermatologique canadien de grand renom, en mai 2008, affirmait : « Les recherches démontrent qu’un régime faible en gras (moins de 21 % des calories dérivées du gras) peut réduire l’incidence des kératoses actiniques. Ainsi, ce qui est bon pour le cœur l’est aussi pour la peau. »

Le Dr Zane Kime, spécialiste de l’héliothérapie, avait déclaré à la communauté scientifique américaine en 1980 : « La nutrition et le soleil sont intimement liés. Par son action sur la peau, le soleil peut produire certaines hormones et des nutriments comme la vitamine D. À moins que l’on ait une bonne alimentation, le soleil aura un effet négatif sur la peau. (…) Ceux qui suivent le régime américain riche en gras ne doivent pas s’exposer au soleil ou ils doivent s’en protéger : mais alors, ils souffriront à la fois des conséquences d’un régime riche en gras et de la carence du soleil. »

Rappelons ici que l’Occidental tire des graisses 45 % de ses calories. Les pires gras absolument cancérogènes et toxiques pour la peau ? Les gras trans, ces nouveaux gras qui datent des années 1960, bannis en 2000, dénoncés déjà en 1939 comme provoquant des cancers de la peau causés par les rayons ultraviolets. La lutte contre le photovieillissement et les cancers cutanés doit donc commencer par une alimentation judicieuse à base de céréales non raffinées, d’une

abondance de fruits et de légumes frais, de noix, de graines et de légumineuses, ainsi que d’une quantité modérée d’huile d’olive, une huile « neutre ».

Troisièmement, les dermatologues parlent très sérieusement de toxidermie, une intoxication de la peau par un médicament sous forme de comprimés, d’injections, de crème, d’aérosols, etc., qui aggrave et multiplie les effets néfastes du soleil sur la peau, les muqueuses des organes creux en contact avec l’air (bouche, nez, oreilles, yeux) et les phanères (ongles, poils, cheveux). Les personnes les plus touchées par ce problème sont les personnes âgées qui consomment en général énormément de médicaments, et les femmes qui, très jeunes, prennent la pilule contraceptive, suivent des thérapies hormonales de l’acné, puis se soumettent à une thérapie hormonale substitutive de la ménopause, toutes à base d’œstrogènes, une substance réputée déclencher « l’intolérance au soleil » ou les porphyries2.

Outre les œstrogènes, qui peuvent également être présents dans les produits et sous-produits animaux, les substances les plus fréquemment incriminées dans une toxidermie sont : les antibiotiques, l’aspirine, les antidépresseurs et l’alcool, vanté auprès des femmes comme une boisson chic, raffinée, comme leur symbole d’émancipation, de réussite sociale…

Le soleil maléfique ? Non. Une fois de plus, il faut prendre conscience que notre style de vie, notre façon de nous alimenter, et les moyens que nous employons pour soigner nos maux, ceux du corps et ceux de l’âme, sont des causes incontournables de nos douleurs, nos laideurs, nos peurs et nos pleurs.

Le soleil bénéfique ? Oui ! À partir de 2007, la science, ébahie, redécouvre les bienfaits de la vitamine D solaire. « La vitamine D solaire est un élément clé qui aide le corps à faire face à plusieurs différents genres d’agressions et de stimuli. Un corps privé de vitamine D se bat avec un bras attaché derrière le dos. » On déplore les dangers de la carence en soleil actuelle : le rachitisme chez les enfants, l’ostéomalacie (propension aux fractures) chez les adultes, un risque accru de 16 cancers dont le cancer du sein, des ovaires, de la prostate et les lymphomes non hodgkiniens, un risque accru de maladies chroniques telles que le diabète, l’hypertension, les maladies cardiaques, la sclérose en plaques et la tuberculose.

Et ce qui ne se pensait pas hier, doit maintenant être affirmé : Les écrans solaires, et tous les produits de beauté qui en contiennent, une fois appliqués sur la peau, ne permettent plus la production de vitamine D cutanée…

Alors ? Revenons aux lois de la vie, aux lois de la santé, l’une d’entre elles étant « un sage ensoleillement » car, disait le Dr Oswald, « la vie est enfant du soleil ». Danièle Starenkyj©2016 www.publicationsorion.com

1. Ce texte en partie, et ses références scientifiques se trouve dans le livre LA SANTÉ TOTALE de Danièle Starenkyj chez ORION. Voir le chapitre « Le sage ensoleillement ».

2. Starenkyj D., Mon petit docteur, « L’intolérance au soleil », Orion, 2012.

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