Et si le dogme d’un régime pauvre en sel était faux? 

Écrit par: L'équipe Maison Jacynthe
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Publié le: 13 mars 2023
Et si le dogme d’un régime pauvre en sel était faux? 

 

 

Si de nombreuses autorités bien intentionnées se sont principalement concentrées sur la relation entre la consommation de sel et la pression artérielle, elles ont largement négligé les conséquences involontaires d'une consommation insuffisante de sel.  La carence en sel est loin d'être anodine.  C’est ce que le Dr James DiNicolantonio (auteur du livre The Salt Fix,1 qui a passé en revue plus de cinq cents publications pour élucider l'impact du sel sur la tension artérielle et les maladies cardiaques) a conclu; selon lui, la grande majorité des gens n’a pas besoin de surveiller leur consommation de sel… et même que pour la plupart, une plus grande quantité de sel serait bénéfique pour la nutrition. Pour permettre de maintenir une bonne santé, l’apport en sodium serait d'environ 3 à 4 grammes par jour pour la plupart des gens.  Cependant la quantité optimale de sel peut varier considérablement d'une personne à l'autre, en fonction de votre situation particulière. *

 

Également, une étude canadienne intitulée « Les risques d'excès de sel alimentaire dans la population sont exagérés » mentionnait, en 2014, que les positions politiques sur la consommation de sel (basées en grande partie sur l'association du sodium et de la pression artérielle sont restées inchangées depuis les années 1970, jusqu'à récemment. Cependant, cela commence à changer à mesure que de nouvelles preuves émergent.  La réduction du sodium à l'échelle de la population n'est pas justifiée dans des pays comme le Canada.2
 

Pourquoi ajouter du sel à son alimentation?

Selon le Dr James DiNicolantonio, manger le sel que l’on désire peut tout améliorer, qu'il s'agisse du sommeil, de l’énergie, de la concentration mentale, de la forme physique, la fertilité ou des performances sexuelles,  peut même prévenir les maladies chroniques courantes, y compris les maladies cardiaques.

 

Bon ou mauvais sel?

Dr Guillaume Barcuq, médecin généraliste qui privilégie l’approche préventive, nous explique dans un article que tous les sels ne se valent pas. Ils existent du bon et du « mauvais » sel.3

Voici son explication sur la différence entre le sel industriel et le sel naturel :

« Le sel industriel est le sel raffiné qu’on retrouve dans l’alimentation transformée et le sel de table. Ce sel obtenu par raffinage, très fin et de couleur blanche, est composé à plus de 95 % de chlorure de sodium. Ce sel contient des additifs comme l’aluminosilicate de sodium (anti-agglomérants E 544 contenant de l’aluminium), et est enrichi en iode et en fluor.

Le sel de table raffiné a souvent la préférence du consommateur pour sa finesse, sa blancheur et sa texture. Il est généralement moins cher mais présente le désavantage de contenir beaucoup trop de sodium au détriment des autres sels minéraux. Le consommateur ferait mieux de privilégier un sel moins blanc et plus grossier comme le sel naturel.

Le sel naturel est un sel non raffiné qui a conservé toute sa richesse naturelle en sels minéraux et ses qualités nutritionnelles. Il ne subit pas de procédé de transformation ou d’ajout d’additifs. Il est le produit d’une agriculture durable.

Le sel de mer en est le meilleur exemple. Il est obtenu par évaporation de l’eau de mer dans des bassins peu profonds : le temps idéal est ensoleillé, sec, avec du vent pour faciliter la cristallisation du sel et son évaporation. Le sel marin est ainsi récolté dans des marais salants. 

Il existe différents sels naturels riches en sels minéraux et oligo-éléments comme le sel rose de l’Himalaya. »

 

Les signes d'un manque de sel, selon le Dr James DiNicolantonio

  • L'accélération du rythme cardiaque
  • La déshydratation (qui permet au sucre consommé de faire plus de dégâts dans les reins)
  • Les troubles cognitifs
  • Les fractures osseuses
  • Les maladies d'origine alimentaire (parce que le sel inhibe la croissance des bactéries dans les aliments)
  • L'altération de la circulation de l'oxygène et des nutriments dans les tissus, et même la mort prématurée. 
  • Peut empêcher l'organisme d'activer les réactions de lutte ou de fuite pour faire face à des situations physiologiquement stressantes telles que les infections gastro-intestinales, la perte de sang, un accident vasculaire cérébral ou un infarctus du myocarde.
  • Une consommation insuffisante de sel peut favoriser l'addiction au sucre et même rendre vulnérable à la toxicomanie en sensibilisant les récepteurs de la dopamine dans le cerveau. 

 

Besoin de plus de sel pour éviter la déshydratation - Symptômes pouvant indiquer un besoin accru en sel

  • Extrémités froides
  • Urine foncée
  • Diminution de la turgescence cutanée (la peau reste « tendue » lorsqu'elle est pincée)
  • Diminution de l'excrétion urinaire de sodium par rapport à l'apport
  • Diminution du débit urinaire
  • Aisselle et langue sèche
  • Mauvaise recharge capillaire (il faut plus de 2 secondes pour que le lit de l'ongle revienne du blanc au rose après avoir été pincé)
  • Tachycardie posturale/vertiges/hyposensibilité (se produit après s'être levé d'une position assise ou inclinée)
  • Syncope (perte de conscience due à une pression artérielle basse)
  • Soif

  

Voici les recommandations particulières du Dr James DiNicolantonio pour le dosage du sel avant et pendant l'exercice physique :

  • Exercice dans des climats modérés (inférieurs à 800 F) - Consommer 1/2 cuillère à café de sel avant l'exercice et toutes les heures par la suite.
  • Exercice dans des climats chauds (800 F à 890 F) - Consommer 1/2 à 1 cuillère à café de sel avant l'exercice et toutes les heures par la suite.
  • Exercice dans des climats très chauds (900 F ou plus) - Consommer 1 à 2 cuillères à café de sel avant l'exercice et toutes les heures par la suite.

 

Résumé sur le sel lors de directs avec un spécialiste de la santé

Est-ce que le sel est bon?   

Le sel est vital.  Si nous manquons de sodium et/ou de chlorure (sel de table : chlorure de sodium), nous serons malades, voire risquerons de mourir.  Le corps en a absolument besoin.4 Il ne cause pas la maladie cardiaque.    

Certaines personnes hypertendues peuvent être sensibles au sel.    

Pour l’hypotension : le sel serait à ajouter en généreuse quantité.  

Qu’est-ce que l’apport en sel devrait être par rapport à la population mondiale? Ça tourne autour de 8 à 10 grammes de sodium (4 fois plus élevé que l’apport recommandé par Santé Canada).  

Lien entre maux de tête et manque de sel : prendre du sel aide.   

Pourquoi du sel iodé : parce que la majorité d’entre nous manquent d’iode.

Direct du 19 mai 202251:50 - Sel : mythes autour de la consommation de celui-ci; discussion autour des mythes en lien avec l’alimentation et pourquoi ceux-ci perdurent dans le temps.  

Direct du 22 avril 202233:15 - Importance du sel : une nécessité  

Direct 21 janvier 202145:00 - La fatigue – Le sel (coupable?) hypertension – hypotension, iode pour qui? Le manque de sel (symptômes : fatigue, mal de tête, crampe musculaire). Une option : un sel iodé 

Direct 25 février 2021 - 24:10 – Le sel - Précisions sur les besoins.  Électrolytes pour faire l’échange dans les cellules. 

Direct 21 mai 202139:05 - Le sel: combien, pourquoi et lequel prendre? 

 

 

Références :

(1)    James Dinicolantonio. The Salt Fix, Harmony books. August 4th, 2020. ISBN: 9780451496966 (0451496965)

(2)    Mente A, O'Donnell MJ, Yusuf S. The population risks of dietary salt excess are exaggerated. Can J Cardiol. 2014 May;30(5):507-12. doi: 10.1016/j.cjca.2014.02.003. Epub 2014 Feb 13. PMID: 24786440.

(3)    https://www.guillaume-barucq.com/consommation-de-sel-et-sante/#:~:text=Le%20sel%20extrait%20de%20l,qu'en%20oligo%2D%C3%A9l%C3%A9ments.

(4)    Mente A, O'Donnell M, Yusuf S. Sodium Intake and Health: What Should We Recommend Based on the Current Evidence? Nutrients. 2021 Sep 16;13(9):3232. doi: 10.3390/nu13093232. PMID: 34579105; PMCID: PMC8468043. 

 

 

*Maison Jacynthe se décharge de toutes responsabilités. L’ensemble de l’information contenue dans cet article ne cherche pas à substituer un traitement allopathique justifié ni écarter l’expertise du corps médical. Il revient à chaque individu de prendre en charge sa santé, de s’informer et d’apporter les changements nécessaires afin d’améliorer sa condition. La supervision thérapeutique, par un professionnel qualifié dans le domaine de la santé est fortement suggérée.

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