J'écris pour l'inscrire et me le rappeler.
Je ne suis pas parfaite et bébé me le rappelle.
Je me suis laissée prendre par un courriel, par une pensée, par les enfants plus turbulents à mes côtés... et au lieu de répondre au sourire de mon bébé qui me regarde avec cette présence incroyable, son regard plongé dans le mien absent, car pris par ce courriel, cette pensée, par ma tâche à accomplir...
Je m'en veux terriblement parce qu'il s'agite à son tour me rappelant ainsi de me calmer.
Nos enfants sont nos miroirs, je l'ai pourtant écrit dans "Respirer le bonheur". Lorsque nos enfants sont en crise, il est bon de se regarder parce que trop souvent, nous les rendons ainsi.
Chaque fois que je me suis alors calmée, que j'ai regardé mon enfant dans les yeux, il s'est calmé à son tour un peu surpris par cette soudaine attention qui le comble de ce qu'il a besoin.
J'ai donc avoué à Jonathan que je me sentais mal, que c'était ma faute, que je ne veux plus m'éloigner ainsi. Je me suis calmée pour le calmer à son tour.
On fait de notre mieux, mais comme c'est douloureux d'avoir donné une attention à une pensée au lieu d'avoir répondu au sourire de mon bébé.
Nos bébés, puis nos enfants nous enseignent à être ici, maintenant, et d'apprécier la vie. Jonathan avait raison d'être calme et ouvert à la vie devant un adulte préoccupé par une pensée ou une tâche à accomplir.
Mon important si je meurs la semaine prochaine, c'est d'être calmement (respirant profondément) ici avec lui dans le bonheur qu'il me rappelle.
Photo: Stéphanie Lefebvre