Infos sur l'origine du nom Rabastalière et un peu d'histoire
La Rabatelière, autrefois La Rabastelière (ortographié à l'époque avec un «s long» ou «esh» soit Rabaʃtelière) est un village de Vendée, de la région des Pays de le Loire en France. Le nom du village vient d'un des premiers seigneurs de l'endroit nommé Rabasteau ou Rabestel aux alentours des années 1200.
Le village fut officiellement fondé en 1634 suite à la construction d'une église sur les lieux et l'établissement d'une paroisse.
Le 18 septembre 1846 près du village de La Salette-Falavaux dans la région de l'Auvergne-Rhônes-Alpes, la Vierge apparaît à de jeunes bergers, Mélanie Calvat 14 ans et Maximin Giraud, 11 ans. L'apparition est reconnue par l'église en 1851 et l'endroit devient rapidement un lieu de pèlerinage. En 1879 l'église qui a été construite quelques années auparavant sur le lieu de l'apparition est consacré au culte de la Vierge.
À partir de 1873, à l'aide des habitants, Élie Hilaret, curé de Rabastelière, construit sur une colline à proximité du village, un lieu de culte évoquant celui de La Salette-Falavaux et du coup prendra le même nom, Notre-Dame-de-La-Salette. Les pèlerins se rendant à la version vendéenne de l'endroit surnomeront le village de La Rabastelière, où ils s'arrêtent pour se reposer et se nourrir, le chemin menant à la montagne (la colline où se trouve le complexe religieux).
La seigneurie de Montarville en Nouvelle-France, fut concédée à Pierre Boucher, premier colon anobli et seigneur de Boucherville, en 1710 par le roi Louis XVI. Boucher cède la Seigneurie de Montarville à son fils cadet et à la mort de celui-ci en 1794, la seigneurie sera divisée en différentes concessions à ses enfants. On ne sait pas à quelle date, mais une des concessions sera nommée concession de La Rabastalière. On ne sait pas non plus comment Rabastelière devient Rabastalière, mais il s'agit vraisemblablement d'une erreur dans la transcription qui est devenue l'appellation officielle.
Saint-Bruno-de-Montarville est canoniquement érigée en paroisse par Monseigneur Ignace Bourget en 1842 et obtient son statut civique en 1846 et le nom du village est officialisé. Un des premiers chemins qui parcourt l'endroit est le Rang no 3, séparant la concession de La Rabastalière en direction sud-ouest nord-est jusqu'au pied de la montagne. Le Rang no 3 est renommé Chemin de La Rabastalière en 1954 et devient véritablement le chemin menant à la montagne. Nous nous plaisions à dire que le restaurant était l'endroit ou les pèlerins venaient se sustenter.
La région de Vendée et la Vierge ont d'autre liens avec Saint-Bruno. En 1888, les frères de Saint-Gabriel, ordre fondé à Saint-Laurent-sur-Sève en Vendée, une localité proche de Rabastelière, envoient des membre de leur congrégation à Montréal. Dès leur arrivée, ils visitent régulièrement St-Bruno où il y a d'autres communautés religieuses (les Jésuites, les Trinitaires et les Sacré-Coeur, les 2 dernières étant encore présentes). En 1920 ils achèteront une propriété près de celle des Jésuites, le long du Rang des Vingt-Cinq au pied du Mont Bruno et y auront une ferme pour la production laitière et avicole ainsi que des vergers et une érablière. En 1925 ils construisent un juvénat et à l'aide des étudiant, érigent sur leur terrain, une grotte en hommage à la Vierge qui se veut une copie de celle de Notre-Dame-de-Lourdes. On y a tenu des messes jusque dans les années '70. La grotte est toujours présente dans le parc du Mont-Bruno, mais la statue de la vierge et l'autel ont disparus.
Fait insolite, en 1968, la Vierge serait apparue à Saint-Bruno. À l'endroit où se trouve maintenant le Provigo, la Vierge se serait présentée à des enfants. À L'époque, on construit une croix sur les lieux de l'apparition et pendant quelques années, la ville voit un déferlement de pèlerins venant du Canada, des États-Unis et de partout au Québec. La Vierge ne réapparaîtra pas malgré la promesse faite aux enfants. Plusieurs s'entendent pour dire que ce fut le dernier sursaut de foi en l'Église catholique avant que les Québécois délaissent massivement la religion.
Pour ce qui est de la bâtisse du restaurant, nous n'avons pas la date exacte de construction, mais nous savons qu'il s'agit d'une ancienne maison de ferme et qu'elle a été construite entre 1840 et 1860. La rue qui se trouve en face de la bâtisse s'appelle Du Verger. À l'époque un grand verger occupait les terrains de part et d'autre de la rue.
À titre de complément, le village de La Rabastelière en France se nomme maintenant La Rabatelière. Puisque qu'ils l'écrivaient autrefois Rabaʃtelière et que la lettre «esh» est tombée en désuétude. Il semblerait qu'au lieu de le remplacer par le «s» simple comme ils l'ont fait pour plusieurs mots, ils l'aient tout simplement laissé tomber.
Saint-Bruno quant à lui s'est d'abord développé autour de l'agriculture et d'une certaine industrialisation grâce à la présence de lacs et cours d’eau dans la montagne, où l'on construit plusieurs moulins à scie et à grains. Un moulin subsiste encore dans le parc et il abrite un salon de thé. À l'éclatement de la seigneurie et de l'établissement officiel de la municipalité en 1846, suite au recommandation du rapport Durham de 1840, de riches anglophones montréalais achètent des terrains et s'installent sur la montagne. C'est à partir de ce moment que Saint-Bruno devient un centre de villégiature. À partir du milieu du XXe siècle, la localité subit un boom de population. La démocratisation de la voiture permet aux familles de s'établir à Saint-Bruno et de travailler à Montréal. Le village devient une ville en 1958.
Cadastre de la ville de Saint-Bruno datant de 1912 avec des annotations de 1929. Le point rouge indique la position de notre bâtiment.
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Photo aérienne de Saint-Bruno datant de 1952, la bâtisse est encerclée en rouge face au verger.
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Photos de l’ancienne église de Saint-Bruno qui brûla en 1934. On peut voir sur l’une d’elles, le vieux presbytère à son endroit original avant qu’il soit déplacé au lac du village.
Photos de la bâtisse du resto avec leur positions sur la carte. La photo no 10 a la mention Ferme Huet et sa position sur la carte est vraisemblablement beaucoup plus au sud-ouest (vers la 116 ou à gauche de la rue Huet sur la carte). La photo no 11 est la maison de biais avec notre bâtisse, elle est toujours là et a autrefois été le bureau de poste.