Pause. Une belle pause. Mon bébé a deux ans aujourd'hui [10 janvier 2018] et je me souviens de cette nuit puissante, seule, puis à deux, dans notre chambre de ce merveilleux hôpital de Cowansville, ami des bébés, des papas et des mamans, qui m'a accueillie pour mes trois accouchements. Tous trois uniques parce qu'on a respecté la maman que je suis qui désirait calme, lumière tamisée, à choisir mes positions, mes façons. Respecté aussi le temps que prend le petit. Parce qu'on y souhaite le voir collé à nous directement pour le réconforter à souhait, nous proposant de dormir avec lui, papa aussi d'ailleurs alors qu'un lit double peut être demandé pour l'occasion. Vous constatez ainsi d'où me vient mon inspiration? Guidée par des docteures mamans et des infirmières d'une douceur qu'on ne veut quitter.
Quelle grande nuit que celle vécue il y a deux ans. Je vous l'ai racontée ici. Je la revis si souvent lorsque je me blottis contre mon bébé le soir venu. Oui je porte et je « cododo » encore et je chéris, choyée d'être encouragée par mon amoureux de veiller ainsi lui sur le plus vieux, moi sur le petit. Et de le sentir. De profiter de lui autant lorsque son énergie déborde de jour, que la nuit alors qu'il s'apaise profondément.
Merci la vie et bonne fête chéri.
Je remercie aussi d'avoir bâti avec la famille, de créer, comme avec tes aînés, sans te quitter. D'avoir adapté ma vie à la tienne, à la vôtre. D'avoir écouté mon coeur de mère qui souhaitait rester auprès de vous, traversant donc des années de simplicité involontaire pour connaître un déploiement dans une abondance sans mots parce que celle-ci est faite de temps avec mes amours et rien au monde n'est plus précieux. Faut-il seulement le prendre.
J'aime nos moments de danse mon amour (peu importe le moment, voilà comme tu me montres à apprécier) et alors tu appelles ta famille pour danser avec nous. J'aime ton sourire éclatant qui décrit ton bonheur. J'aime t'accompagner dans tes jeux inventés et constater ta dextérité. J'aime tous ces mots que tu lances et tes discours précieux : tu parles, parles, parles avec ton propre langage garni de toutes ses intonations & émotions que tu nous communiques si bien. J'aime comme tu apprécies la compagnie, comme tu diras « bonjour » et « non merci », comme tu comptes dans l'escalier, me surprenant depuis peu avec des chiffres anglais. Comme tu cours du point A au B. Comme tu escalades tout jusqu'à épuisement!
Tu t'exclames et mon bonheur arrive. Tu me regardes et je suis conquise. Tu te colles et je fonds. Encore et encore. Et j'en redemanderai.
Merci la vie et bonne fête chéri. Puisse-t-on vivre aussi proches, longtemps, très longtemps, car oui, ça passe vite.
On ne peut gâter d'amour et de temps et trop profiter. On s'entend, comme me disaient les mamans docteures de Cowansville il y a 15 ans, qu'ainsi réconforté, l'enfant se tourne vers la vie pour s'émanciper.