Nous cherchions un lieu pour remplacer La Prairie qui reste fermé (parce qu’à même notre maison ou presque). Cherchions un endroit central. On vous en a parlé puis vous nous avez soufflé que cette institution des 41 dernières années, La Rabastalière se fermait et, malheureusement la préservation du bâtiment n’était pas au menu. L’ancienne maison de ferme, on l’estime âgée de 170 ans, disparaissait. Avec un tricotage que seule la vie pouvait nous réserver, on a pu signer, le cœur sur la main, pour la préserver, la chérir, j’ajouterais. Aucune réflexion plus loin, laissant plutôt la passion et l’amour nous porter, il suffit de quelques heures pour qu’un chemin réconfortant s’ouvre. Le transfert d’une famille à une autre, au nom des mêmes valeurs, souhaitant vous recevoir comme les Gavina l’ont fait sans compter les heures. Le cœur de cette maison : une impressionnante cuisine bâtie des mains de Norbert avant même que Marc-Olivier, aujourd’hui à ses côtés, naisse. J’y suis réconfortée à chaque détour. J’ai tout compris lorsqu’hier soir, apportant les gallons de peinture, toute la famille m’attendait après une journée à avoir tout placé pour nous, tout lavé pour nous, sous chaleur et avec ardeur. Jamais on ne nous a laissé une maison de cette façon. J’espère passer encore bien des heures à écouter leurs histoires vécues en ces lieux. À en comprendre aussi chaque partie. Une famille au-delà de la générosité, une maison qui ne demandait qu’à être sauvée et une belle histoire pour nous qui ne fait que commencer. Vous êtes des milliers à y avoir laissé des souvenirs et nous nous sentons privilégiés de pouvoir sauvegarder ces murs pour que vos secrets, plaisirs, émotions puissent ne jamais mourir. Nous espérons vivement, maintenant, peut-être en créer d’autres aussi précieux. Les portes s’ouvriront à nouveau quelque part le 25 août, histoire de profiter, bien distancés, des belles journées.