Quand la douance et la différence sont embrassées, à égalité.
J'arrive de l'école alternative. J'étais avec bébé (10 mois) dans la classe de mon Charles (7 ans) qui me répète tous les jours tendrement avec ces yeux remplis d'amour et de douceur comme il aime que je sois là.
Chaque jour que j'y suis, depuis les débuts de cette école, je suis témoin de situations toutes différentes, toutes émouvantes.
Alors voilà que mon accompagnement ce matin, alors que bébé joue avec le chien mira (ou est-ce Coca qui joue avec bébé?) et s'émerveille devant autant d'enfants (je revis la belle chanson : alors que Louis n'avait que 6 ans et que Charles, quelques mois, m'y accompagnait), la merveilleuse enseignante attentionnée me propose cette fois d'être avec un enfant plus doué, on en parle moins de la douance mais ceux-ci qui savent déjà lire et compter en première année doive aussi s'intéresser et s'investir. Alors j'étais à lui proposer des projets à la hauteur de son autonomie et à la couleur de ses intérêts, il est capté par tout ce qui touche la nature.
Je suis alors attirée par un enfant dont la tristesse rasemble la sympathie des plus grands (les classes sont multi-âges). Les plus grands ne rient pas et n'abusent pas des plus jeunes. Ils aiment apprendre en aidant. Donc la tristesse venait d'une erreur commise. L'enseignante se penche sur la différence de cet enfant et l'entoure de chaleur, j'ai évidemment la larme à l'oeil car nous savons que trop souvent les enfants peuvent souffrir de leurs "retards" lorsque comparés aux autres, lorsque notés par rapport aux autres, lorsque soumis à des examens qui pointent d'avantage les lacunes. Et s'il était juste ainsi, chaussant plus petit. Il a ses talents propres à lui et évidemment sa place dans la société. Et il est ainsi aimé et enveloppé.
Je descends remplie d'attendrissement et m'arrête parce qu'on danse pas loin de là, classes d'anglais et de musique réunies, parents témoins ici aussi et bébé capté, il aime qu'on chante et danse. J'en profite pour dire au prof d'anglais que mon Louis, maintenant au secondaire, ne reçoit qu'éloges de sa nouvelle enseignante en anglais car il peut échanger avec elle bien à l'aise lui qui en deuxième primaire était si gêné. Il a gagné cette facilité encouragé par la guitare de Liel et à force d'apprendre en jouant et chantant, parce qu'on peut apprendre dans le plaisir. Il semble que nous, adultes, l'avons oublié. L'enthousiasme pour apprendre, c'est inné. Vive la différence, non à la performance, oui au dépassement, à l'investissement et au plaisir et aimons nos enfants tels qu'il sont.
Quand la différence et la douance sont embrassées à égalité
Écrit par: L'équipe Maison Jacynthe
| Publié le: 22 novembre 2016
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