Porter et donner vie merveilleusement grâce à l'autohypnose

Écrit par: L'équipe Maison Jacynthe
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Publié le: 24 septembre 2017
Porter et donner vie merveilleusement grâce à l'autohypnose

Il y a 8 ans je donnais vie à Charles. 

J’avais simplement dit à mon amoureux qu’il ne pouvait pas ne pas être père dans sa vie. Puis, lorsque prête (avant non, je souhaitais tellement être entière avec mon premier enfant), nous nous sommes préparés pour être dans la meilleure santé possible pour l’accueillir. 

Deux bénédictions lors de sa grossesse : découvrir le yoga pour femmes enceintes et l’autohypnose. Mes sessions de yoga me permettait de me connecter à mon bébé et d’être si touchée par lui. Je remerciais la vie chaque fois que nous chantions ce poème indien qui enveloppait de douceur et d’amour nos petits jusqu’au centre de nos ventres. Ces arrêts ouvraient grand sur ce lien merveilleux qui doit se tailler et s’imposer lors d’une deuxième grossesse.  Ainsi, un monde aussi exceptionnel se bâtissait pendant mes préparations à l’autohypnose. Ayant précédemment connu la programmation neurolinguistique, il m’apparaissait bien logique de croire en l’enseignement qui me dirigeait. Seule, j’allais me coucher sous notre gazébo tous les jours de l’été pour fermer les yeux et suivre cette voix (des cessions Hypnovie créées par un docteur d’ici qui accouche ainsi ses mamans) et tranquillement tracer un chemin vers mon endroit de rêve, court-circuitant les passages douloureux. Je ne faisais que suivre et pratiquer ces nouveaux chemins et m’éveiller, une fois mes séances terminées (45-50 minutes plus tard) profondément épanouie, sereine, devant des couleurs que je ne voyais pas autrement, pourtant celles m’entourant. Je me retirais pour ces douces préparations avec cette joie de renouer chaque fois avec mon petit au creux de moi et de rester serrée avec lui tout ce temps. 

On se le doit si bien. Se soigner et soigner notre enfant. Se préparer à le voir venir. Honorer ce sacré. On le fait si bien ailleurs. Alors pourquoi perdre ce merveilleux au profit d’aller trop vite ? Pourtant en prenant le temps et le soin, on arrive au même endroit. 

ET ainsi, le 24 septembre 2009 au soleil levant, je réveilla mon amoureux tout doucement : « c’est aujourd’hui ». Mes parents veilleront sur Louis, plus grand de 5ans, d’ici à ce qu’il nous rejoigne à l’hôpital ami des bébés.  

Dans la voiture, un nouvel audio me préparait à l’événement tout en restant connectée à mon aimé. Quelle belle journée, d’un chaud soleil de début d’automne. Arrivée et installée dans ma chambre, je rassurais mon partenaire : « tu peux aller te promener, prendre un café, je suis vraiment bien ». Je proposais de même au docteur, me laisser seule avec mon hypnose, parce que vraiment bien. J’ai pu filer le temps et préparer l’accouchement suivant mon beau chemin vers mon endroit de rêve avec les miens, évitant la douleur. J’ai perdu le fil à 20 minutes de la fin sans pouvoir le rattraper mais j’y étais déjà, le travail avait été accompli par bonheur. À l’ancienne et naturellement, notre fils arriva sans influence de quelconque médicament. On me les donna après à moi seulement, plutôt dans tous mes états, comme l’histoire et la nature l’ont dessiné ! J’ai alors demandé à papa tout à côté de prendre son bébé sur lui, façon peau à peau et c’est ainsi que notre amour s’est rassuré. À mon tour calmée, je souhaitais le nourrir et l’envelopper. 

Notre vie s’est poursuivie ainsi : bébé et moi avons accompli une tournée théâtrale d’une année demie. Mes parents étaient en coulisses avec lui  pendant mon moment en scène et lorsqu’assez expérimentés, mes amis acteurs ont pris la relève à rire avec mon enfant derrière le rideau. Et nous avons parcouru le Québec et noué des liens forts. Il les oubliera quelques années plus tard quand papa souhaitera me remplacer pour raconter l’histoire et veiller de nuit. Je souris quand mon Charles me regarde perplexe si j’affirme que j’avais ce rôle auprès de lui pour en apprécier chaque soirée & nuitée.

Comme je lui écrivais dans sa carte d’anniversaire, j’aime découvrir qui il est et devient, cet inventeur unique, cet ami et grand frère au cœur tendre et rieur. Je nous revoie des années plus tôt, seuls dans la chambre d’hôtel après une représentation, alors que je n’avais qu’à être avec lui et m’émerveiller. Je m’entends aussi rager lorsqu’il était bébé à tous ceux qui me proposaient de l’abandonner pour que je puisse faire moi mes nuits. C’est ainsi, en un élan de cœur que naquit « Respirer le bonheur » parce que je souhaitais un écho bienveillant à cette façon qui n’était pas mienne. Je souhaitais rassembler ces parents au réconfort facile, et quand je regarde aujourd’hui notre enfant bienveillant, je retrace sa bonté à l’amour qu’on ne peut trop donner. 

Bonne fête mon grand amour. Je t’aime tellement. 

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