Une bénédiction que cette rencontre et ce discours.
On m'invite à donner une conférence dans un congrès sur l'écologie de l'enfance. J'arrive au moment au Dr Lévesque termine la sienne. On me présente. J'ai un coup de foudre direct & immédiat pour son discours. Enfin. Mais où étiez-vous avant? Comment se fait-il que je ne vous connaissais pas? Dr Lévesque a pris sa retraite, en est sorti l'instant de ce moment qui sera marqué pour moi.
En avant plan, il parle de la mère-bébé comme d'une entité à part entière. Puis il met sa lumière sur les besoins du bébé :
- de boire
- d'être porté
- d'être soudé
- d'être intégré.
Je suis chavirée par une vague immense de réconfort.
Puis il écoute ma jasette avec attention, je guette son oeil allumé : "Je suis maman. Mon bonheur a commencé ainsi. Ma petite voix est arrivée là. J'écoute mon instant, jalousement. Je porte bébé, jalousement. Je suis animale qui veille sur lui. Je suis poule, lionne et koala avec lui. Je réconforte à souhait. Je ne fais pas mes nuits, je veille, j'aime, je suis fatiguée et heureuse.
Je suis mon instinct aussi quand j'accouche : je préfère le faire sans mon amoureux, nous en avons parlé et on tout est plus qu'ok. De grands souvenirs d'amour.
Nous vivons notre vie de famille naturellement. Il est papa on ne peut plus présent et qui prend sa place doucement, comme le veut la nature. Je suis féministe car je je m'émancipe et vis ma vie rêvée. ET j'aime être femme dans les bras de mon homme, abandonnée, valorisée, aimée.
Mais revenons aux bébés. Je suis toujours avec eux. Suivant leurs besoins, lorsque devenu enfant aussi, ado encore plus. À mon avis, qu'est-ce qu'une vie réussie? Une vie accompagnée d'eux, jusqu'à la fin. Une vie sans regret? Une vie en contact avec eux, jusqu'à la fin. Ils sont mon important, le reste ne reste pas.
Je suis avec eux nuits et jours. Je ne crois pas au 5-10-15, je ne crois pas au terrible two. Je ne crois pas qu'un bébé doit faire ses nuits (mais tant mieux si oui!). Je ne crois pas qu'il doive être indépendant car pathologique. Autonome oui. Mais quand il sera plus grand. Je souhaite qu'il sache que je suis la, son papa aussi, pour lui. Qu'il le sache toute sa vie durant."
Puis Dr Lévesque soulèvent deux points et une question lors de la table ronde qui suivi:
- un bébé ne sait pas qu'il nait dans une ère moderne
- les études démontrent que les mères séparées de leur bébé sont les plus malheureuses et dépressives
(ailleurs dans le monde, les bébés sont avec, les enfants connaissent les bébés et plus tard devenant parents, ils sont instinct avec bébé)(et vant dans le temps, à l'époque du chasseur-cueilleur, on travaillait avec bébé, avec les enfants)
...mais aujourd'hui, où sont les enfants?
Dans son monde utopique, ils sont intégrés. On les voit. Comme avant. Et nous nous en porterons que mieux car ils sèment couleur, bonheur, authenticité, raison d'être sur leur passage parsemé de regards présents, de sourires entiers, d'abandon confiant.
Mon cri? Si vous souhaitez être soudée, de grâce, écoutez-vous. Si vous souhaitez être intégrée comme mère-bébé, comme mère-enfant, n'attendez pas, créez votre modèle, faites-le, imposez-le. Personne d'autre ne peut le faire pour nous. Autant de situation différente pour autant de parent
Je suis soudée à mes bébés. Je ne peux plus en profiter. Le temps passe et je le vis sans possible regret car avec eux au maximum. Et ma vie d'idées et rêves réalisés, d'accomplissement et d'aventure, elle est accompagnée de mes précieux qui apprennent ainsi le bonheur.
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