Mon amour, tu as déjà un an.
Et tu es si grand.
Je veux écrire sur toi depuis que tu as commencé à te déplacer et que je remarque toutes ces façons que tu as qui nous émerveillent. Sans attendre trop longtemps, tu as commencé, nous étions sur un drap dehors cet été (comme j'aime tant, j'y ai trouvé le bonheur) à aller par derrière à 4 pattes puis tu as pris ton élan vers devant, te levant aussi le popotin nous faisant bien sourire.
Chaque nouveauté nous attendrit comme lors de tes premiers signes de langage : on le remarquait alors que tu avais 3 semaines et que tu voulais échanger des sourires avec nous et capter les regards de tous ceux que tu croisais. C'est avec un claquement de langue que dès tes 6 mois j'ai pu dire à tes frères : "Jonathan parle avec vous". Ce bruit, tu nous le fais encore attendant qu'on le fasse à notre tour et alors tu éclates de ton sourire qui nous fait à notre tour sourire. TU te réveilles le matin avec lui, dès que tes yeux s'ouvrent. Mon bel ange. Papa qui vient te voir lorsqu'il t'entend, s'émerveille à tout coup, peu importe l'heure de bonne heure à laquelle tu te portes sur tes genoux pour te mouver comme toi seul le fait, avec cette énergie, bien droit, et ses mains qui se portent au ciel, avec ce visage tout heureux, cet éclair dans les yeux. Peu importe l'heure, on te sourit. Il n'y a que la nuit où pour les fois où tu souhaites t'amuser, je ne te réponds pas, même si le coeur m'en tente, car il faut rester au dodo! Toi, on dirait que tu ferais la fête, peu importe. ET tu as bien raison. Tu fêtes la vie à chaque instant et tu me le réapprends. Tu as cette ardeur et cette joie dans tout ton être qui nous en communique autant. Merci mon amour d'être cet ange de bonheur.
Et de nous le communiquer. À 3 semaines tu as commencé avec ce premier sourire hésitant, puis le claquement de son pour échanger avec nous dès tes 6 mois, épatant tes frères car ils pensaient bien, moi aussi je t'avoue, qu'il fallait attendre les mots pour se faire. Mais non! Et c'est ton père qui t'a appris alors à applaudir que tu as su distinguer du "au revoir" de la main. Deux gestes que tu es si fier de faire, avec raison. Avec moi, tu as appris la danse. J'ai réalisé rapidement que tu m'imites en levant juste un bras puisque je rythme souvent la chanson avec mes doigts. Alors je sais aussi déjà, dès tes 6 mois, quand tu veux danser. Et surtout, que je n'ose commencer sans toi, tu en pleureras! On a donc bien des petits rituels déjà, dès ton lever à dire au revoir à tes frères puis à nous laisser porter de bonheur près du poste à musique. Le soir, après le bain, il faut aller vers les bouteilles précieuses de maman et tu copies mes mains là aussi, petit ange d'amour. Je souris alors à nouveau. Vous, les bébés, vous apprenez tout ainsi. ET c'est merveilleux.
Sais-tu quand tu m'as fait rire avec cet étonnement que chacun de tes apprentissages apporte? Je te faisais déjà ce son "rrrrr" pour que tu comprennes, dès tes premières explorations par terre, de ne pas mettre en bouche les saletés. T'ayant déposé pour m'habiller, tu as alors fait ton ménage, aussi jeune qu'à 6 mois, en jetant derrière toi, avec ce son de gorge bien reproduit-"rrrr", les morceaux sur ton passage. Bel amour. Je t'avoue que je ne peux m'empêcher depuis d'en laisser trainer pour que tu me fasses à nouveau sourire!
Je te parle. Je t'explique tout car tu comprends et te fais comprendre. Que c'est merveilleux! Tu as rapidement des gestes et des sons pour la lumière (cet étonnement que tu prends avec "air" et le bras en l'air), le train (alors je peux tout arrêter et ouvrir la porte avec toi pour que tu comprennes les wagons derrière le son), la lune (la tête par en arrière et le uuuuuuuu et tu regardes papa car c'est lui le premier à te l'avoir montré), la pomme est associée à Pépito (et nous nous habillerons pour aller lui en donner car je veux que tu comprennes que je comprends)... Voilà tous nos mots de passe. Tous nos codes bien à nous. On a aussi cette façon lorsqu'on voit des oiseaux ou des chats, de percher notre voix un peu plus haut, ce qui fait que tu as pu m'avertir, toi, lorsqu'un chaton est arrivé près de nous en voyage.
Évidemment, quand tu émets des mamamamans, je découvre alors ta voix et en suis renversée. Chaque fois!
Tu as aussi réalisé, dès ta première grimace, mon étonnement puis mon rire. Voilà alors une nouvelle façon si tu veux réclamer mon attention et une connexion!
Côté nourriture, étant le troisième enfant, j'ai pu encore plus faire confiance à la vie, suivant aucun dicton mais ton attirance vers ce qui me nourrit. Ainsi, dès tes 6 mois tu as aimé découvrir tous les légumes du jardin, que tu aimes tenir bien en main puis porter seul à la bouche. TU réclames depuis mon jus vert lorsque tu le vois. À petites doses tu as. Mes assiettes de teff (toi qui aimes tant la tomate), de quinoa, d'avocat, de casserole au cari, tu aimes. Tu n'as donc rien pris des céréales ou mélanges pour bébé proposés sur le marché. J'aime cette idée qu'un bébé ne sait pas qu'il nait dans une ère moderne et qu'avant il n'y a pas si longtemps, ces propositions n'existaient pas. Le matin, on t'offre un muffin sans gluten qui remplit ta poignée et que tu manges avec appétit, en en laissant autant autour de toi. Comme nous les faisons ensemble et qu'ils sont vegan, donc sans oeuf, je te donne déjà le mélange non cuit, comme pour les biscuits santé que tu regardes faire porté dans mon bras.
Certaines s'inquiètent de mon dos à nous voir toujours ainsi! J'explique alors que j'apprécie cette liberté de te trimbaler, que je jalouse notre proximité, que je ne veux rien manquer et que mon dos depuis vous trois bébé a eu le temps de bien se muscler! Je suis ainsi, une maman lionne pour toi mon petit koala.
Je te dirai comme tu m'escalades quand je te donne du lait. Rien de reposant dira-t-on. C'est lorsque tu es endormi que je peux me déposer avec toi. TU sais quoi? J'aime te garder sur moi pour profiter de ce calme et de ce corps à corps qui est si bon. Depuis un an mon bébé que tu t'endors sur moi et reste dans mes bras. Je me glisse même au lit ainsi. À partir de tes 7-8 mois, j'ai commencé à doucement te mettre à côté de moi pour la nuit mais je te reprends encore à l'occasion sur mon tronc, comme cette fameuse grande nuit, d'une intensité et force inégalées, du 10 janvier. On s'habitue bien à ces collades d'amour.
Lorsque tu vois ton grand frère, le matin et à son retour de la grande école, tu lui en demandes et tu déposes ta tête sur son épaule, longtemps. Il te fait des "ahahahahah" qui t'apaisent (tu fais des ahahahaha depuis tout petit lorsque tu veux te porter au sommeil). Ton petit grand frère en veut alors autant. Et quand tu acceptes, même si le confort est moins grand, tu devrais voir son regard, son visage qui devient si heureux. Il me touchera aussi lorsqu'il te regarde dormir, longtemps comme au matin de ta naissance alors qu'il te trouvait déjà si beau.
Tous ces tableaux sont maintenant inscrits pour la vie. Merci mon amour. Bonne fête chéri. Merci d'être dans nos vies.