''Mes ruches''
Parmi la liste de nos choix en faveur de la Terre, je vous parlais de nos abeilles en ces termes : ‘’ On voit à leur survie, pour avoir maintenant 22 ruches et en prendre soin, leur laissant cire & miel et plantant pour elles, rosiers et plantes aromatiques diversifiées.’’
Tout à fait en accord avec une récente étude parue dans Journal of Applied Ecology le 26 juin 2019, selon laquelle l'agriculture biologique améliore les performances des colonies d'abeilles. Les chiffres de l'étude parlent d'eux-mêmes: dans les colonies entourées de parcelles agricoles biologiques les chercheurs ont constaté 37% d'œufs, de larves et de nymphes en plus et 20% d'abeilles adultes supplémentaires. La production de miel est double.
Jean-François Odoux, chercheur à l'Inra, coauteur de l'étude explique : "Il faut remettre de la diversité dans le paysage !": l'agriculture biologique apporte aux abeilles une alimentation diversifiée et surtout régulière, permettant d'atténuer le déclin de ces pollinisateurs. "Nous devons changer de système de production agricole…". En analysant six années de données sur les abeilles domestiques, cette étude démontre, pour la première fois, qu'"à l'échelle du territoire, les abeilles sont sensibles à la présence de l'agriculture biologique".
Par ailleurs, « l’agriculture biologique, du fait de l’absence d’herbicides, a plus de flore spontanée qu’on appelle souvent à tort ‘’mauvaise herbes’’ », ajoute Vincent Bretagnolle, chercheur au CNRS, également coauteur de l’étude et c’est grâce à cette flore spontanée « qu’il y a toujours un petit peu quelque chose pour les abeilles », note Jean-François Odoux.
Notamment à la fin du printemps souvent les régions d'agricultures intensives manquent cruellement de fleurs et donc de pollens et de nectar indispensables aux abeilles. Et c'est prouvé, "plus la disette est forte plus on aura de mortalité à la sortie de l'hiver suivant", explique Jean-François Odoux. Une mortalité élevée qui, selon l'étude, peut être atténuée par l'agriculture biologique.
Il explique aussi que : "Dans un territoire qui est cultivé en bio, la rotation est plus importante: les cultures sont plus diversifiées et davantage étalées dans le temps". Et chez les abeilles, comme chez l'homme, régime alimentaire équilibré rime avec résistance immunitaire.
Point positif selon l’étude : ‘’du fait de l’absence d’herbicides, l'agriculture biologique a plus de flore spontanée dans ses parcelles en cultures", ajoute Vincent Bretagnolle, également coauteur de l'étude. "La réduction de la pression pesticide semble également améliorer la survie des abeilles, alors que l’augmentation des réserves en miel résulterait d’une disponibilité accrue des fleurs mellifères à proximité de la ruche", précise l'étude.
Cette étude n’est pas sous nous rappeler quelques principes de la permaculture que nous avons choisis d’adopter : travailler avec la nature plutôt que contre elle, le problème est la solution, faire un petit changement pour produire un plus grand effet et chaque élément doit remplir plusieurs fonctions et chaque fonction doit être remplie par plusieurs éléments. Et bonne nouvelle, si la production de miel double, les masques Cardamome seront toujours fidèles au rendez-vous!