Réaliser ses teintures mères

Écrit par: L'équipe Maison Jacynthe
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Publié le: 13 novembre 2017
Réaliser ses teintures mères

Inspiré d'un échange avec Véronique Bourbeau, naturopathe, voici un petit guide pour réaliser soi-même ses teintures mères. 

Pour la cueillette des plantes médicinales choisies, on suit les cycles de la plante. Si nous souhaitons cueillir les feuilles, ce sera au printemps, si c’est la fleur, on attend la mi-saison autour de la Saint-Jean-Baptiste alors que la floraison est la plus intense et si ce sont les racines, on attend un peu plus tard en automne… La plante doit avoir subi un premier gel pour que toute l’énergie soit concentrée dans la racine. 

On appelle teinture lorsque réalisée avec les plantes et teintures mère lorsque c’est à vocation homéopathique.

Traditionnellement, on récolte la partie souhaitée (les feuilles, la fleur ou la tige), qu’on dépose ensuite dans un pot de verre qu’on remplit à ras bord (on sait qu’il y a assez de plantes lorsque, en pesant sur le dessus, la densité est telle qu’il ne reste plus d’espace). 

Reste ensuite à déterminer le degré d’alcool nécessaire pour la plante choisie (de nombreux ouvrages ou références sur le web nous permettent d’identifier le degré d’alcool nécessaire selon les différents végétaux.). L’alcool qui sera utilisé peut être celui que l’on achète à la SAQ ou de l’alcool de grain. Si l'on n'aime pas le goût de l'alcool, on peut utiliser à la place de la glycérine ou du vinaigre de cidre de pomme.

On remplit ensuite ce pot d’alcool, jusqu’à ce que ce soit sur le point de déborder. On met ensuite le couvercle et on brasse un peu. 

On laisse macérer de 4 à 6 semaines à l’abri de la lumière. Attention! Trois jours après avoir entamé le processus de macération, vous constaterez qu’une petite quantité d’alcool s’est évaporée (on l’appelle la part des anges, si joli!), il faudra alors remettre de l’alcool jusqu’à ras bord et poursuivre le processus. 

Une fois le temps d'attente terminé, on place un coton à fromage sur un gros récipient (par exemple, une grosse tasse à mesurer) et on y verse le mélange de mélisse et d’alcool. On presse ensuite le coton à fromage pour récupérer le maximum de liquide. On termine par transvider la teinture dans le petit bocal. Voilà! La teinture est prête à l'utilisation. Mais on la consomme de quelle manière? On peut l’utiliser dans nos recettes, la mettre dans nos vinaigrettes, par exemple.

Pour l'exercice, nous avons utilisé des feuilles de mélisse fraîche (on pourrait utiliser des feuilles séchées si on souhaite obtenir une teinture à dosage précis d'alcool), plante qui fait le pont entre le système nerveux et le système digestif. C'est une plante dite carminative qui réduit les putréfactions, les fermentations, les gazs, soutient le système digestif... Sachant que la population québécoise ballonne allègrement, parce que vous me demandez souvent quoi faire quand ça arrive, Véronique suggère de cesser la consommation de céréales... qu'on ne peut ballonner que sur des sucres (amidon)... et de consommer de la mélisse ; )

Les huiles essentielles et l'acide rosmarinique contenus dans la mélisse conféreront un caractère antiviral à cette teinture... Surtout anti-herpès (anti-zona). À utiliser donc en interne et en externe. 

Si vous avez des questions sur le sujet, vous pouvez lui écrire à l'adresse suivante: veroniquebourbeau@yahoo.ca

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