Written by: Jacynthe
| Published on: April 23, 2018
Douze si belles années. Un couple de canards se posent sur notre étang au printemps, depuis tous ces printemps, comme pour nous rappeler à cette belle journée, à notre rencontre dessinée.
Comme notre couple a traversé des chapitres chargés et comme j’ai pu changer à tes côtés, avec et grâce à toi.
Tu te souviens? Cette journée d’avril quand tu as frappé à ma porte, j’avais un bébé, j’étais maman collée à temps plein. Voilà qui aurait pu t’effrayer, mais qui t’a émerveillé. Je ne travaillais pas, oubliée par mon métier et toi, tu m’as valorisé sans jamais t’arrêter depuis toutes ces années : “Tu es une mère exceptionnelle, tu réalises ce que tu fais pour ton enfant?” Cette valorisation a servi de terreau à une émancipation jamais même rêvée. Elle a d’abord servi une confiance que je n’avais pas puis elle a créé un espace pour recevoir mes idées, à commencer par celle de fonder une école. Chaque idée, tu as depuis encouragée. Même si le succès tardait et que simplicité involontaire se prolongeait.
Un partenaire comme toi ne se demande pas. Tu es mon prince charmant imaginé toute petite qui répond à tout ce que j’aime.
Tu as aussi souhaité que mon enfant t’apprivoise sans forcer. Quelle belle relation vous avez bâti avec respect, et temps, tout ce temps que tu lui a donné. Quand je t’ai dit que tu ne pouvais vivre ta vie sans connaître ce bonheur d’être père a ton tour, tu as misé sur ta santé pour tout donner à notre prochain bébé. TU es le papa exceptionnel que je savais. ET ce partenaire qui donne l’essence dont a besoin une maman fatiguée parce qu’elle vient d’enfanter ou parce que ses nuits à dormir avec bébé, pour veiller et rassurer autant que pour le nourrir, sont coupées. Tu passes alors le cadre de porte pour lui souffler comme elle est belle et bonne encensant ainsi aussi sa façon qui lui est chère. Je dois alors ajouter qu’à dormir de ton côté te donne l’énergie pour t’occuper de la famille au matin, me laissant me reposer, me ravitailler. Je dois aussi ajouter pour les détracteurs que notre passion ne cesse de grandir. Voilà qui nous sert à merveille sachant aussi que nous aurons encore bien du temps une fois les enfants rendus grands. J’aime m’imaginer âgée d’années à tes côtés, je sais que jusqu’à la fin tu prendras soin, tu me feras rire, tu me recevras. Je suis ok jusqu’à la fin.
Nous aimons la famille de la même façon : nous voyageons avec eux, avançons avec eux, créons avec eux, chérissons nos moments à leurs côtés jusqu’à aimer les épier lorsqu’ils sont à dormir. Rassurer, réconforter et veiller servent leurs fondations. Temps, échanges, ouverture, notre lien avec eux que j’espère fort à jamais.
Côté réalisations, survolons. TU n’avais pas de passion et un job ennuyeux qui nourrissait le statu quo. Je n’ai jamais renforcé ton idée de cette sécurité miroitée au profit d’un bonheur qui t’attendait. Après des années d’hésitation, tu as sauté avec moi dans l’inconnu quittant, à quelques cheveux d’y accéder, les promesses d’une retraite sécurisée. N’est-ce pas fabuleux ce qui a été construit depuis? Ce qu’on souhaitait, dès nos premiers moments à échanger sur nos désirs il y a douze ans, est arrivé à force de s’écouter, de suivre mon instinct puis maintenant le tien autant sinon plus allumé : être entouré de gens inspirants, de multiplier notre vitalité et d’en faire profiter une communauté de belle personnes autant éveillées. Les surprises sur notre chemin nous émerveillent chaque fois nous ramenant à nos désirs aussi précieux que lointains : “j’ai toujours souhaité ça” mais nous n’osions penser qu’ils seraient un jour exaucés. Voilà donc qui renforce notre façon guidée par les rêves et l’instinct.
J’apprécie ton génie dans les affaires, ton vif esprit qui remet tout en question, rassurant quiconque qui reste à tes côtés et confrontant tout autant et rapidement celui qui aurait perdu le gros bon sens. J’apprécie ton respect qui demande la réciproque, ta présence, ta confiance et ton réconfort grandissant (c’est ce que j’avais demandé la nuit avant de te rencontrer, que ma féminité puisse trouver des bras pour attraper et rendre possible sa vulnérabilité). Je chéris le papa que tu es et remercie ta valorisation qui a permis tout ceci.
Love u.