Avec des centaines de diètes « miracles » sur le marché, de poudres « super-aliments » et de programmes de désintoxication, on peut facilement tomber dans une certaine confusion en ce qui à trait à la meilleure manière de nourrir notre corps. En existe-t-il réellement une seule et unique permettant de maintenir un corps sain? Probablement pas. Néanmoins, quelque chose d’incroyable s’est révélé à moi au fil des nombreux repas passés à écouter attentivement les signaux de mon corps. Les propriétés des aliments à être parfaitement digérés, à guérir et à régénérer sont étonnement influencées par notre perception de ceux-ci, de même que par notre sincère appréciation à leur égard. Comme il est facile d’être bercé de gratitude lorsque l’assiette devant nous est abondante d’aliments cultivés et préparés avec soin par des mains bienveillantes; une assiette respectueuse des être vivants, car tous possèdent conscience, valeur et ont droit à une vie paisible.
Tout en maintenant une alimentation végétalienne pendant plus de trois ans, j’admets avoir mis à l’essai, au cours de cette période, une grande diversité de diètes. J’ai passé par l’alimentation riche en glucides en éliminant presque tout gras, par celle incluant beaucoup de protéines et de produits végétaliens transformés, pour maintenant ne manger que presque uniquement cru, ne pouvant plus me passer de la fraîcheur de mes salades. Ce qui a le plus influencé ma manière de m’alimenter au fil du temps est simplement que j’ai acquis une plus grande connaissance, écoute et compréhension de ce qui nourrit mes cellules. À présent, je réserve un moment précieux après chaque repas pour ressentir les messages de mon corps. Est-ce que je me sens ballonnée? Léthargique? Ou encore vibrante et légère?
Je laissais autrefois l’avis des experts, plusieurs se contredisant par ailleurs, me dicter ce qui était exactement « bon » pour moi afin d’atteindre une santé optimale. Ceci, avec le temps, s’est transformé en sentiments de culpabilité et de non-appréciation par rapport à la consommation de certains aliments (parce que trop gras, trop riches en sucre, etc.), même si ceux-ci étaient tout à fait naturels et végétaliens. C’est alors qu'apparut à l’horizon l’obsession de manger parfaitement. La réalité étant que, pourtant, cette résistance que nous avons à manger ces aliments en particulier a bien plus de chances d’être dommageable pour notre système que les aliments en eux-même, étant donné qu’un environnement de stress est alors créé dans le corps. Connaissez-vous des gens qui s’épanouissent à leur plein potentiel en situation constante de stress? Moi non plus…
Avec le temps, toutefois, lorsqu’en parallèle je développais une pratique constante de méditation et de yoga, j’en suis venue à la réalisation que nous sommes les seuls et uniques créateurs de notre réalité. Et bien qu’il soit tout à fait primordial selon moi de s’éduquer à propos de l’alimentation, vient un temps où il est sage de tourner son attention vers l’intérieur, là où toutes les plus grandes réponses résident. Dès lors, j’ai pris la décision que, pour moi, une vie saine serait reflétée par l’équilibre et la merveilleuse variété et vitalité de ce qui entrerait dans mon corps, mon temple précieux. Avant chaque repas, peu importe ce qui se trouve dans mon assiette, quelques instants sont consacrés à remercier infiniment l’énergie régénératrice qui y vibre et l’abondance à laquelle j’ai accès.
De plus, au fur et à mesure que nous nous centrons sur une écoute attentive envers nous-mêmes, nous apprenons à discerner les réels moments de faim, comparativement à ceux liés à l’ennui ou encore peut-être à cette tempête d’émotions négatives qui nous pousse vers une source extérieure de réconfort. La bonne nouvelle ici est que, plus nous réhabituons notre organisme à apprécier de la nourriture saine, plus ce dernier sait ce dont il a réellement besoin. Le bien-être de sentir notre être entier léger et énergisé devient plus fort et plus puissant que toutes envies toxiques d'engloutir un pot de crème glacée ou un sac Costco de croustilles au barbecue, à lesquelles nous pouvons fièrement dire adieu. Nous regagnons un élan intuitif d’aller vers ce que nos cellules ont besoin, en suivant le rythme naturel des saisons, du moment de la journée, de nos hormones, etc.
À l’instant où nous nous apprêtons à nous régaler d’aliments, prenons conscience que tant et tant de ressources naturelles, de travail et d’amour humain auront été nécessaires afin que nous puissions partager ce repas de valeur inestimable, que ce soit entouré d’amis, de famille ou simplement du silence apaisant de notre propre compagnie. J’ai la certitude que plus nous comblons notre être de gratitude à l’égard de notre nourriture, plus sa magie pourra faire rayonner et fleurir notre corps. Si nous le désirons, chaque repas est une opportunité unique d’approfondir un peu plus notre relation avec soi-même. Sans téléphone, sans télévision. Une présence pure d’esprit et de coeur, s’animant dans chacune de nos cellules d’une énergie nouvelle et créatrice.
