Ayurvéda - Les 3 doshas - Kapha – Pitta - Vata

Écrit par: Jonathan Léger Raymond, Hta
|
Publié le: 14 août 2021
Ayurvéda - Les 3 doshas - Kapha – Pitta - Vata

 

En Ayurvéda, médecine traditionnelle de l’Inde, on aborde la réalité de chaque personne en fonction de trois principes inhérents à la nature : le mouvement, la transformation et la préservation. On nomme ces principes les trois doshas et leur compréhension est essentielle à la compréhension ayurvédique de la santé.

Lorsque nous souhaitons conserver ou retrouver l’équilibre et le bien-être, les doshas permettent d’identifier les liens de cause à effet entre notre état d’être et nos relations avec l’extérieur, que ce soit l’environnement, la nourriture ou nos relations interpersonnelles.

 

Kapha : la préservation

Explorons maintenant ce qui caractérise Kapha, le principe de préservation, en quoi consistent les états d’être relatifs à ce dosha et comment nous pouvons retrouver l’équilibre lorsque celui-ci est perturbé.

Nature et fonctions de Kapha

Kapha est le principe de stabilité et de préservation qui donne forme et matérialité aux objets et maintient leur intégrité. Les caractéristiques de l’eau et de la terre lui sont attribuées, ainsi que certaines qualités telles que : lourd, stable, froid, lent, doux, onctueux et visqueux. Nous reviendrons sur ces qualités plus loin dans cet article.

Dans l’organisme, Kapha soutient le corps, le délimite et le protège, tenant le squelette en place tout en lubrifiant les articulations. Il se manifeste sous forme de liquides et de corps gras qui protègent des chocs et des frictions tout en isolant le corps. Dans l’estomac par exemple, Kapha engendre une couche de mucus qui protège l’estomac des acides gastriques.

Kapha procure force et endurance, tant aux niveaux mental et émotionnel que physique. Il maintient l’attachement à la vie et notre désir d’être reliés les uns aux autres. Lorsque ce principe est en équilibre, notre immunité fonctionne de façon adéquate, nous préservant des agents pathogènes sans pour autant tomber dans les intolérances, les allergies ou les maladies auto-immunes.

Enfin, le principe Kapha soutient notre persévérance et notre patience, nous permettant de survivre aux épreuves. Il va de pair avec notre réserve énergie vitale, directement liée à l’immunité, ainsi qu’à notre capacité à maintenir le cap malgré les aléas de la vie.

 

Lieux de prédominance

Les trois doshas, principes de la santé, sont présent à toutes les échelles de l’organisme, depuis l’atome jusqu’au corps tout en entier, en passant par le niveau cellulaire. Kapha se concentre particulièrement au niveau des poumons et de la gorge. On le retrouve aussi en prédominance au cœur, à la tête, dans les cheveux, à l’estomac, au niveau des graisses et dans le plasma sanguin qui nourrit les cellules.

 

La constitution Kapha

En Ayurvéda, nous apprenons à distinguer notre nature profonde de l’état actuel qui nous habite. Puisque notre constitution reflète notre nature, certains questionnaires s’emploient à déterminer notre profil ayurvédique d’après notre apparence physique. Cette approche est cependant limitée et ne peut valoir l’avis d’un thérapeute qualifié qui doit aussi tenir compte de la personnalité et de multiples subtilités pour tracer le portrait de la nature véritable d’une personne. L’état, contrairement à la nature, est tributaire des circonstances extérieures et peut varier en fonction de celles-ci.

Pour commencer, il est préférable de se pencher d’abord sur l’état actuel qui se traduit par des émotions, des sensations et parfois aussi des symptômes et des déséquilibres qui nuisent à notre bien-être. Ces états nous renseignent à la fois sur le moment présent - l’état - mais aussi sur les tendances générales d’une personne à vivre certains excès : sa nature, sa constitution.

Voici des traits physiques que l’on retrouve chez les personnes de nature Kapha, celles qui expriment le principe Kapha en prédominance dans leur constitution :

- ossature large

- tendance à la corpulence et au surpoids

- traits larges et généreux

- dents larges et bien formées

- cheveux et yeux de couleur pâle

- cheveux épais et/ou abondants

- grands yeux doux

- peau pâle, parfois moite et/ou grasse

- voix basse et calme, parfois monotone

 

Symptômes et déséquilibres Kapha

L’apparition de certains symptômes spécifiques nous indique que le principe Kapha est déséquilibré. Selon la gravité des symptômes, nous pouvons conclure à un déséquilibre superficiel, dû à de légers excès, ou au contraire nous pouvons constater une accumulation prolongée ou un traumatisme important. Nous remarquons aussi que les déséquilibres appartenant au même dosha ont tendance à se manifester ou à disparaître de concert, s’entraînant les uns et les autres vers la maladie ou la guérison.

Il est à noter que les malaises dus à l’excès d’un dosha ont tendance à apparaître et à disparaître de concert, tels les fils d’un tissu que l’on soulève ou repose. Voici quelques exemples de symptômes caractérisant un déséquilibre du principe Kapha :

- Tristesse, peine, mélancolie

- Démangeaisons légères, inconforts

- Fatigue, lourdeur, excès de sommeil

- Digestion lente, lourdeur après les repas

- Élimination lente

- Abondance de mucus

- Extrémités froides

- Salivation excessive, nausées

- Coloration blanchâtre et brouillée du mucus et de l’urine

- Surplus de poids, obésité

- Œdème, rétention d’eau

 

Comment rééquilibrer Kapha

À toute fin pratique, les doshas déséquilibrés se retrouvent toujours à exprimer excessivement leurs qualités dans l’organisme. Par conséquent, il s’agit pour retrouver l’équilibre d’apporter des qualités inverses à celle du dosha en excès. Pour Kapha, les qualités inverses à celles mentionnées ci-haut sont : léger, mobile, chaud, rapide, rugueux, sec et fluide. Ainsi, les recommandations pour Kapha découlent de l’expression concrète de ces qualités, ce qui peut prendre une multitude de formes comme en témoignent les champs d’application suivants :

Attitude : La personne aux prises avec un excès Kapha se doit de développer discipline et détermination afin d’explorer davantage la vie en dehors de sa zone de confort. Cultiver le détachement sera également nécessaire pour ne pas rester arrimé aux vieilles habitudes. D’autre part, on cherche à clarifier l’esprit et à le stimuler, face à un état plutôt léthargique et dépressif.

Habitudes de vie : Au quotidien, il est préférable d’éviter les excès de sommeil et de se lever tôt pour équilibrer Kapha. Il est souhaitable de limiter le sommeil à 10h au maximum et de ne pas dormir le jour. Il est bénéfique de s’exposer à la brise et de prendre des bains de soleil; cependant, le froid et l’humidité sont à éviter. Il convient de stimuler l’organisme et de bouger avec vigueur : exercices aérobiques, plein-air dynamique, voyages et pèlerinages seront d’un grand secours pour secouer Kapha. Les gargarismes et l’inhalation de fumée médicinale (feuilles de cèdre, graines de moutarde, calamus, etc.) aideront à assécher le trop plein de mucus qui persiste chez certaines personnes de nature Kapha.

Alimentation : Pour combler un excès Kapha, il est primordial de réduire les portions de nourriture consistante. Il faut donc favoriser des plats légers, faibles en gras et en calories, servis préférablement chauds. Une attention particulière doit être portée aux épices afin de donner une saveur prononcée aux aliments, ce qui active davantage le métabolisme. Ainsi, on évite les plats fades ou trop sucrés, misant alors sur les saveurs piquantes, amères et astringentes. Les verdures telles que le kale, le persil, la salade roquette, les endives et le radicchio conviendront à la fois pour leur aspect léger et faible en calorie que pour leur saveur amère qui active le foie et la digestion. Attention aux fritures, sauces, vinaigrettes et pâtisserie qui contiennent beaucoup de gras, préférez des plats plus maigres et des desserts stimulants, à base de cacao pur ou de gingembre, par exemple.

Plantes médicinales : Les plantes stimulantes et réchauffantes seront bénéfiques pour prévenir et résorber les excès Kapha. Celles qui fortifient le cœur et les poumons, comme l’agripaume et l’hysope respectivement, soutiennent Kapha au niveau des organes auxquels il est particulièrement associé. Le gingembre et la cayenne agiront au niveau de la gorge, s’il y a une peine accumulée ou une difficulté d’expression et en cas de mucus ou d’infection également. L’ortie constitue un bon choix de plante à consommer au quotidien, étant légèrement stimulante et asséchante ainsi qu’en raison de son action dynamisante pour la glande thyroïde. Au niveau digestif, le gingembre, le poivre, le raisin des montagnes, le romarin et le pissenlit seront salutaires et feront de bonnes tisanes chaudes à boire après les repas.

 

 

Pitta : la transformation

Explorons maintenant ce qui caractérise Pitta, le principe de la transformation, en quoi consistent les états d’être relatifs à ce dosha et comment nous pouvons retrouver l’équilibre lorsque celui-ci est perturbé.

 

Nature et fonctions de Pitta

Pitta fait référence à la chaleur qui transforme, à la capacité de transmuter les choses autant concrètes que subtiles. Pitta est associé aux éléments du feu et de l’eau ainsi qu’aux propriétés suivantes : chaud, léger, rapide, fluide, liquide et onctueux. Nous ferons références à ces qualités plus loin dans cet article.

Dans l’organisme, Pitta s’exprime à travers le métabolisme et les réactions chimiques, lesquels entraînent la production de chaleur et d’énergie. La digestion chimique des aliments, la production d’énergie par les cellules, l’effet des hormones et des neurotransmetteurs, tous les processus biologiques qui dépendent des réactions chimiques font référence à Pitta.

Pitta déclenche l’appétit et la soif, maintient la température du corps, la souplesse et la couleur de la peau, régit la sudation et engendre les odeurs corporelles. Le sens de la vue est également associé à ce dosha.

Du côté psychologique, Pitta est responsable des désirs, de l’ambition, du courage et de la témérité. Son énergie se déploie avec focus dans une direction, permettant d’atteindre nos buts, de comprendre et d’intégrer les concepts ainsi que de développer une vision à long terme.

 

Lieux de prédominance

Bien que les doshas soient tous présents à divers niveaux de l’organisme, Pitta prédomine dans la zone comprenant l’estomac, le foie, le pancréas et le petit intestin, tout autour du nombril. Son influence se fait également sentir particulièrement au niveau du cœur, du sang, de la lymphe, des glandes sébacées et des yeux.

 

La constitution Pitta

En Ayurvéda, il est essentiel de distinguer notre nature profonde, qui s’exprime par notre constitution physique et nos tendances naturelles, de l’état actuel dans lequel nous sommes. Il existe des tests pour nous aider à déterminer notre constitution ayurvédique, notre nature, mais ceux-ci ne peuvent incorporer toutes les subtilités du jugement humain. Ainsi, l’aide d’un thérapeute expérimenté est parfois nécessaire pour faire la différence entre nature et état.

Nous découvrons notre état lorsque nous portons attention aux sensations qui nous habitent et que nous faisons l’inventaire de nos symptômes et déséquilibres actuels, subtils ou évidents. Par ailleurs, les symptômes récurrents dans notre vie nous donnent un indice quant à nos tendances naturelles, notre nature.

 

Pitta s’exprime dans notre constitution par les caractéristiques physiologiques suivantes :

  • Ossature moyenne
  • Bonne musculature découpée
  • Belles proportions
  • Teint coloré, peau grasse
  • Cheveux et yeux bruns moyens (ou roux)
  • Regard intense et pénétrant
  • Voix forte et passionnée

 

Symptômes et déséquilibres Pitta

Certains signes trahissent un déséquilibre du principe Pitta, plus ou moins sérieux ou profond, selon la gravité des symptômes. Rappelez-vous que les conséquences du déséquilibre d’un dosha apparaissent et disparaissent de concert, qu’ils forment une « famille » de symptômes ayant tendance à se manifester ensemble. Voici ce que Pitta engendre une fois déséquilibré :

  • Irritabilité, impatience, colère
  • Appétit et soif excessifs
  • Désir pour substances froides
  • Sensations de brûlements (estomac, muscles, peau, etc.)
  • Odeurs prononcées
  • Acidité corporelle
  • Colorations plus rouge ou orangée (yeux, peau, selles et urine)
  • Inflammations diverses
  • Infections, surtout bactériennes et fongiques
  • Forte diarrhée infectieuse
  • Intensité des symptômes

 

Comment rééquilibrer Pitta

Puisque les doshas perturbés se manifestent par des excès, nous cherchons à appliquer des qualités inverses pour retrouver l’équilibre. Pour Pitta, nous dériverons ainsi les approches thérapeutiques des propriétés « froid, lourd, lent, solide et sec ». Plusieurs conseils permettront de concrétiser ces caractéristiques en des applications pratiques au mode de vie, à l’alimentation et ainsi de suite.

Attitude : La personne chez qui Pitta est déséquilibré devra s’apaiser, retrouver la paix et la sérénité en appliquant retenue et modération à sa vie. Il est essentiel de cultiver le contentement, le plaisir et la satisfaction au quotidien, d’accepter et de faire la paix avec les conditions et les limitations du moment.

Habitudes de vie : Consacrer une partie de sa journée aux loisirs et aux relations plaisantes favorise la joie de vivre et le plaisir qui feront défaut lors d’un déséquilibre Pitta. Une activité très efficace pour apaiser Pitta consiste à se promener en pleine nature, à fréquenter des lieux verdoyants, les étendues d’eau et les rivières. La brise fraîche et la lumière de la lune contribueront aussi à l’apaisement. D’autre part, les fragrances sucrées et florales peuvent également aider à cet effet.

Alimentation : Une alimentation faible en gras, contenant davantage de nourriture fraîche et de crudités, est bénéfique pour Pitta. Les personnes dont la nature est Pitta auront d’ordinaire un appétit plus prononcé et il faut augmenter les portions en conséquence, sans pourtant exagérer. Les saveurs rafraichissantes comme le doux, l’amer et l’astringent apaiseront Pitta. On doit chercher à ce que ces saveurs prédominent, tout en évitant la saveur très piquante comme celle des piments forts et les aliments trop acidifiants. Dans cette catégorie on retrouve agrumes (sauf le citron, une exception), mangues, kiwi, ananas, tomates ainsi que les aliments raffinés tels que le sucre blanc, les farines blanches et le vinaigre blanc. Les légumes, surtout les verts feuillus comme le persil, aideront à diminuer l’acidité et les toxines de l’organisme.

Plantes médicinales : On cherche à diminuer l’acidité corporelle et les toxines lorsque Pitta est en excès, notamment en aidant le foie et les reins à faire leur travail. Pour l’acidité, le chardon-marie, la chlorophylle liquide, le guduchi, la prêle, les fleurs de sureau, la feuille de pissenlit et l’ortie fonctionnent très bien. Parmi ces plantes, les deux dernières excellentes pour tonifier les reins. Le foie sera supporté par des plantes comme le raisin des montagnes, la bardane, la racine de pissenlit, l’achillée millefeuille, la calendule ou encore le chardon-marie, mentionné précédemment. Lorsque la peau est affectée par Pitta, le neem est une plante utilisée fréquemment en Ayurvéda qui fera des merveilles autant à l’interne qu’à l’externe.

 

 

Vata : le mouvement

Explorons maintenant ce qui caractérise Vata, le principe du mouvement, en quoi consistent les états d’être relatifs à ce dosha et comment nous pouvons retrouver l’équilibre lorsque celui-ci est perturbé.  

 

Nature et fonctions de Vata  

Vata est le principe du dynamisme, du rythme, des vibrations et du mouvement qui animent toutes choses. On lui attribue les caractéristiques du vent et de l’espace ainsi que les qualités suivantes : sec, léger, froid, mobile, subtil et rugueux. Nous reviendrons sur ces aspects un peu plus loin. 

Vata s’exprime dans l’organisme notamment par le mouvement des influx nerveux, de la respiration, des processus digestifs et par la locomotion en général. Toute transmission d’information, par exemple lors de la réplication de l’ADN et de l’ARN dans les cellules, est reliée à Vata 

Il assure le bon fonctionnement des sens ainsi que le déclenchement des urgences naturelles : éternuement, bâillement, miction, défécation et autres. Lorsqu’il est équilibré, les processus biologiques sont harmonieux et leur rythme adéquat, ce qui se répercute au niveau des cycles du sommeil, des hormones ou des menstruations, par exemple. 

D’autre part, ce principe est responsable de l’enthousiasme, des impulsions, de la créativité et de la curiosité. Il nous permet nous diriger dans de multiples directions et d’aborder la réalité sous différents points de vue. 

  

Lieux de prédominance 

Bien que les trois doshas soient présents à tous les niveaux dans l’organisme, Vata est surtout présent au niveau du gros intestin (côlon) et du système nerveux. On retrouve aussi une influence marquée de Vata à l’intérieur des cuisses, à la taille, aux pieds, aux oreilles, ainsi qu’au niveau de la peau et des os. 

 

La constitution Vata 

Il importe de distinguer en Ayurvéda notre nature profonde, reflétée par notre constitution physique, de l’état dans lequel nous nous trouvons. Certains questionnaires nous offrent de déterminer notre constitution ayurvédique, mais ces tests ont une portée limitée qui ne peut égaler l’expertise d’un thérapeute aguerri. Il n’est pas toujours aisé de différentier notre nature véritable de notre état actuel, lesquels peuvent différer selon les circonstances.  

Pour débuter, il est préférable de s’attarder à nos sensations du moment, aux symptômes légers ou criants qui nous habitent et qui traduisent nos déséquilibres (voir ci-dessous). Néanmoins, certaines caractéristiques physiologiques révèlent nos tendances générales à exprimer les qualités et les excès d’un ou plusieurs doshas. 

En ce qui concerne la constitution Vata, voici les traits physiques typiques que l’on peut retrouver chez une personne en qui prédomine d’ordinaire le principe Vata :  

  • Ossature mince
  • Corps maigre ou seulement ventre proéminent en surpoids 
  • Traits fins et anguleux
  • Asymétries : visages, dents, ossature et autres
  • Cheveux et yeux de couleur foncée
  • Petits yeux vifs
  • Peau à tendance sèche
  • Voix aigüe ou rauque

 

Symptômes et déséquilibres Vata 

Nous pouvons nous rendre compte que le principe Vata est en excès lorsque certains signes et symptômes se manifestent. Certains déséquilibres sont superficiels et surviennent à cause d’un excès mineur tandis d’autres sont profondément ancrés et sont issus d’une accumulation prolongée ou d’un traumatisme marquant. Il est à noter que les malaises dus à l’excès d’un dosha ont tendance à apparaître et à disparaître de concert, tels les fils d’un tissu que l’on soulève ou repose. Voici un aperçu de ce que l’on peut ressentir lorsque ce dosha est déséquilibré, en excès : 

 

  • Nervosité, anxiété, peur
  • Gonflement du bas ventre, ballonnements, flatulences
  • Douleurs vives, chroniques, parfois imprévisibles
  • Sécheresse de la peau et des muqueuses
  • Constipation : les selles ne surviennent pas tous les jours
  • Légère diarrhée, parfois chronique
  • Tremblements, mouvements involontaires
  • Dérèglement des cycles du corps : sommeil, hormones et autres
  • Dérèglement des urgences naturelles : miction, éternuements, éjaculation et autres
  • Coloration foncée des cernes, de la peau et des selles
  • Irrégularité des symptômes

 

 Comment rééquilibrer Vata 

 Les doshas sont à toute fin pratique toujours en excès lorsque perturbés. Conséquemment, les qualités inverses à celle précédemment mentionnées pour Vata permettront de compenser ces excès : onctueux (gras et humide), lourd, chaud, stable, grossier et doux. Les conseils prodigués pour apaiser Vata sont des applications concrètes de ces caractéristiques. Une multitude de comportements et de moyens permettent de les mettre en pratique afin de tempérer les conséquences d’un dosha exacerbé. 

Attitude : Quelqu’un qui souffre d’un déséquilibre Vata aura avantage à se calmer, à retrouver son centre et sa zone de confort. Une bonne façon d’y parvenir est de se concentrer sur sa respiration, portant son attention ailleurs que sur le bavardage de l’esprit. Cultiver la confiance, prendre soin de soi et rester à l’écoute des limites de son corps permet de retrouver la sécurité qui manque en cas d’excès Vata. 

Habitudes de vie : Pour apaiser Vata, il s’agit de diminuer le mouvement et le nombre d’activités, de simplifier le quotidien et d’entretenir une routine de vie saine afin de favoriser la sécurité et la stabilité. Éviter de s’épuiser, de constamment stimuler les sens ou de trop s’exposer aux éléments permettra au corps de retrouver sa zone de confort. Se coucher tôt aura une incidence insoupçonnée sur les symptômes Vata en général. De même, bien huiler sa peau et éviter toute forme d’assèchement est capital pour gérer un déséquilibre Vata. 

Alimentation : Les mets humides et un peu gras, consistants et souvent chauds conviennent davantage à Vata. Il importe cependant de ne pas trop manger, quitte à manger plus souvent que la moyenne dans une journée, jusqu’à cinq petits repas et collations par jour. En général, les aliments et les repas dont les saveurs prédominantes sont douces, un peu sucrées, acidulées et/ou salées calmeront Vata. Quelques épices et un peu de saveur piquante, comme celle du poivre ou du gingembre frais, aideront Vata à bien digérer. Il importe aussi d’éviter de trop manger de légumes de la famille des solanacées : pomme de terre, tomate, aubergine, poivron vert et oignons crus. Le secret d’une alimentation ayurvédique est dans la modération et le ressenti des effets de la nourriture selon notre capacité à les métaboliser.

Plantes médicinales : On favorise pour Vata les plantes calmantes et les toniques nerveux tels que la camomille, la verveine, l’avoine fleurie, la mélisse et la cataire. Parmi les plantes indiennes, on retrouve l’ashwagandha et le shatavari, qui sont par ailleurs toutes deux reconnues comme toniques des surrénales et des fonctions sexuelles, donc de l’énergie vitale. D’autre part, les plantes dites carminatives, c’est-à-dire qui dispersent les gaz intestinaux et favorisent la digestion, sont aussi indiquées. Les meilleures carminatives sont le cumin, le fenouil et la cardamome, mais toute épice ou plante aromatique conviendra également : basilic, thym, menthe, romarin, graines de carvi, graines de céleri et ainsi de suite. 

 

 

Pour en savoir plus sur l'auteur de cet article,  Jonathan Léger Raymond, Herboriste accrédité et thérapeute ayurvédique et sur l'ayurvéda, vous pouvez aller consulter le site ayurvedarevolution.com  

Article précédent:
Article suivant:
Commentaires

Veuillez vous connecter pour laisser un commentaire

Vous n'avez pas de compte ?

Sign Up for free