Serre autonome au jardin, mon rêve devient réalité!

Écrit par: L'équipe Maison Jacynthe
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Publié le: 12 mars 2016
Serre autonome au jardin, mon rêve devient réalité!

Songez-vous à l’autonomie alimentaire? Je reste émerveillée lorsque je lis l’histoire d’une famille qui transforme son cabanon en serre. Les parents ont choisi d’enseigner à leurs trois enfants à la maison pour sauver du temps, pour favoriser l’apprentissage par l’expérience dans un environnement qui subvient à tous leurs besoins. Et pour gagner des sous, cette famille crée des jardins dans leur voisinage!

Je réfléchis aussi lorsqu’un permaculteur (agriculteur autodidacte qui développe une forêt nourricière autonome) vient chez moi, regarde les dizaines d’arbres qui m’entourent et s’exclame : « C’est un désert de nourriture ici. » Lors des débats sur la création et la sauvegarde d’une ceinture verte à l’ile de Montréal, j’entendais des groupes environnementalistes mentionner que d’autres villes du pays n’auraient qu’une autonomie alimentaire de 3 jours si on coupait l’importation.

Dès lors, je plante pour me nourrir que ce soit sur mon balcon ou devant ma maison (haie de muriers, vigne de kiwis, platebande comestible, parterre de fines herbes, etc.). Et dans ce rêve de jardin que je conçois pour recevoir les camps et classes d’enfants; je rêve d’une serre où l'aquaponie rime avec végétation, zen et apprentissages enchanteurs : poissons, oiseaux, eau, jardin entourent les enfants qui font naitre la vie à partir de graines. Ils planteront par la suite leurs pousses pour garnir la terre qui les nourrira (ou réjouira dans le cas des fleurs à abeilles et papillons), tout en encadrant leurs jeux, leurs rires.

Je rencontre Denis, fondateur de Shoji Garden : il conçoit, fabrique et installe des serres de jardin quatre saisons en cèdre, dans lesquelles  règnent des systèmes aquaponiques autonomes et intégrés.
Électricien, il avait une passion pour le jardinage,  l’ébénisterie. Avec sa femme, ils  rêvent de culture hivernale. Attiré par la philosophie japonaise, il vagabonde sur des sites de jardins zen et se lance dans la réalisation d’une première serre adaptée à une utilisation quatre saisons. Sa première a la grandeur d’un cabanon (soit 10 par 10 pieds). Son jardin nourrit sa famille à l’année. Alors c’est possible! Même ici!

L'écosystème qu’il met en place est véritablement autonome : il peut partir pendant des mois et la végétation ne perd rien, nourrie des déchets des poissons! Pourquoi alors ne pas ajouter un oiseau ou deux? L’équilibre est de nouveau atteint. N’est-ce pas joyeux? Denis fabrique pour ses amis, puis rêve de plus grand.  Aujourd’hui, sa serre couvre 1000 pieds carrés, des poules sont à la mezzanine! Il y passe le plus clair de son temps, devenant aussi zen que l’endroit.

Qu’est-ce que l’aquaponie?
Le mot aquaponie est la contraction des mots aquaculture (élevage de poissons ou autres organismes aquatiques) et hydroponique (culture des plantes par de l'eau enrichie en matières minérales). Il s’agit en fait d’un écosystème dans lequel interviennent trois types d’organismes vivants dans un cycle écologique. Les poissons dont les déjections riches en azote, phosphore et potassium sont la source de nutriment pour les plantes. Ce système ne requiert aucun engrais, arrosage ou désherbage. L’entretien des plantes est réduit au minimum. La croissance des fruits et légumes est plus rapide et peut atteindre 8 fois celle en terre… avec un gout des plus savoureux! Le choix des poissons se fait entre les ornementaux (goldfish, koi) ou des poissons d’élevage (tilapia, perchaude) qui, une fois à maturité, peuvent aussi servir de nourriture (impensable pour Denis, car ses poissons viennent manger dans sa main!).

Il choisit le cèdre  comme  matériau pour la fabrication de ses serres. Les cultures sont alors beaucoup plus importantes et plus résistantes que dans les serres en aluminium. Il y a beaucoup moins de fluctuations de température. La condensation, si souvent un problème avec les serres en métal, n’en pose pas ici. C'est un bois qui ne rétrécit pas, ne gonfle pas et se déforme à peine, même lorsqu'il est soumis à des variations de température et d'humidité. En plus, il est pratiquement imputrescible et possède d'excellentes qualités d'isolation, réduisant les coûts d'énergie en hiver. Son arôme agréable est un répulsif naturel pour les insectes. Et une serre en cèdre devient le point de mire du jardin pour le plus grand plaisir de tous!
Quel est le cout d’une serre Shoji? Il est possible d’avoir une 5 par 7 pour moins de 3000 $ et un système aquaponique commence à 400 $ (réduire à ce montant  les économies en frais d’épicerie). L’idée de partager ce projet entre voisins est drôlement viable aussi, voire une solution d’avenir (que ce soit au chalet ou au centre-ville parmi les condos; pourquoi pas à côté de la piscine sur le toit?).

L’installation se fait en une journée. Le système de Denis est  simple, facile d’entretien et requiert peu d’électricité (+/-100 watts). Tout pousse rapidement, des tomates aux piments, en passant par les concombres, fraises et même les plants à tubercule comme les carottes, radis, navets,  etc. Vous souhaitez votre propre oranger, citronnier ou bananier? Je commande la serre pour le jardin d’Éden et vous en redonne des nouvelles!

En photo, la couleur choisie pour la serre (du magazine Country Living) et le prototype!

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