Les pleurs excessifs d'un bébé sont-ils dommageables?

Écrit par: Jacynthe
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Publié le: 8 mars 2016
Les pleurs excessifs d'un bébé sont-ils dommageables?

Est-ce que les pleurs excessifs sont dommageables?

 

La science nous dit que lorsqu’un bébé pleure seul et sans surveillance pendant de longues périodes, il éprouve un état d’anxiété et de panique. Quand vous essayez de comprendre si les pleurs excessifs sont dommageables pour un bébé, tenez compte du fait que son corps et son cerveau sont alors inondés par les hormones du stress comme l’adrénaline et le cortisol. Ces hormones empêchent les nerfs (toujours en développement) de faire des connexions importantes avec d’autres nerfs et risquent donc une dégénérescence prématurée.

 

Est-ce que les bébés qui sont laissés à eux-mêmes pour « se calmer » subissent des impacts négatifs au cerveau qui auront des effets permanents sur le développement neurologique?

 

La recherche a démontré que les enfants qui sont constamment séparés de leurs parents dans un état de stress ont un taux anormalement élevé de cortisol dans le sang et un taux d’hormone de croissance bas. Ce débalancement affecte le développement des tissus nerveux du cerveau, la croissance et le système immunitaire.

 

Dr Bruce Perry conclut que quand le stress chronique sur-stimule le tronc cérébral du nourrisson, l’enfant grandira alors avec des glandes surrénales trop actives. Cela pourrait accroître l’incidence d’un état d’agressivité, d’impulsivité et de violence parce que le tronc cérébral aura été inondé fréquemment et de façon inappropriée par des hormones du stress.

 

De plus, les enfants qui sont séparés de leurs parents présentent des rythmes cardiaques anormaux, une diminution du sommeil paradoxal et une température corporelle instable.

 

Que peut-on faire pour réduire le risque d’endommagement?

 

Selon Dr Michael Lewis, l’influence la plus importante sur le développement intellectuel de l’enfant est la qualité et la sensibilité des réponses de la maman (et du papa) aux signaux de leur bébé. Un attachement sécuritaire soutient un développement émotionnel et intellectuel sain en plus de mettre la table à relations sociales équilibrées pour le futur.

 

Références :

https://www.askdrsears.com/topics/health-concerns/fussy-baby/science-says-excessive-crying-could-be-harmful

 

 

1 J pediatrics 1988 Brazy, J E. Mar 112 (3): 457-61. Duke University

2 Butler, S R, et al. Maternal Behavior as a Regulator of Polyamine Biosynthesis in Brain and Heart of Developing Rat Pups. Science 1978, 199:445-447.

3 Perry, B. (1997), “Incubated in Terror: Neurodevelopmental Factors in the Cycle of Violence,” Children in a Violent Society, Guilford Press, New York.

4 Kuhn, C M, et al. Selective Depression of Serum Growth Hormone During Maternal Deprivation in Rat Pups. Science 1978, 201:1035-1036.

5 Hollenbeck, A R, et al. Children with Serious Illness: Behavioral Correlates of Separation and Solution. Child Psychiatry and Human Development 1980, 11:3-11.

6 Coe, C L, et al. Endocrine and Immune Responses to Separation and Maternal Loss in Non-Human Primates. The Psychology of Attachment and Separation, ed. M Reite and T Fields, 1985. Pg. 163-199. New York: Academic Press.

7 Rosenblum and Moltz, The Mother-Infant Interaction as a Regulator of Infant Physiology and Behavior. In Symbiosis in Parent-Offspring Interactions, New York: Plenum, 1983.

8 Ahnert L, et al, Transition to Child Care: Associations with Infant-mother Attachment, Infant Negative Emotion, and Cortisol Elevations, Child Development, 2004, May-June; 75(3):649- 650.

9 Leiberman, A. F., & Zeanah, H., Disorders of Attachment in Infancy, Infant Psychiatry 1995, 4:571-587.

 

Danielle Denichaud RHN, RC/YT, B.CS

Consultante en nutrition et santé holistique

photo, Maude Chauvin

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